Le drapeau tricolore a encore flotté haut ce dimanche en Belgique pour la deuxième journée des championnats d’Europe de running. Les Français Yann Schrub et Etienne Daguinos ont réalisé un magnifique doublé sur l’épreuve du 10 kilomètres qui s’est déroulée à Louvain, à proximité de la capitale belge. Fabien Palcau, quatrième, permet lui aussi à la France de monter sur la première marche du podium par équipes. L’équipe féminine tricolore décroche la médaille de bronze collective.

L’équipe de France d’athlétisme a brillé de mille feux lors des championnats d’Europe de running. Après la victoire de Jimmy Gressier, la troisième place de Valentin Gondouin, et le titre par équipes, obtenus la veille sur semi-marathon, c’est un doublé historique qui a été réalisé ce matin par les athlètes français sur l’épreuve masculine du 10 kilomètres.

Tout en maitrise de bout en bout, Yann Schrub et Etienne Daguinos ont toujours été en course pour le titre. Seul le Belge Isaac Kimeli a réussi à les accompagner, avant de lâcher prise à quelques centaines de mètres de l’arrivée. Expérimenté et doté d’une pointe de vitesse de qualité sur ses fins de course, Yann Schrub s’est imposé avec panache. Il décroche le premier titre européen de la compétition sur la distance dans le temps de 27’37’’ et signe un nouveau record personnel. Le coureur de Sarreguemines a devancé son compatriote Etienne Daguinos, deuxième en 27’46’’.

Yann Schrub : « Je faisais figure de favori mais on ne connaît jamais la forme des autres. J’avais mis toutes les chances de mon côté pour gagner aujourd’hui. J’avais vraiment de très bonnes jambes. Cette météo et ce parcours me convenaient. Je ne savais pas du tout sur quelles bases on était. C’était vraiment d’homme à homme. Je n’ai même pas actionné mon chrono et la voiture n’ont plus. Ça m’allait très bien ! J’étais juste focus sur la médaille d’or. Je voulais qu’on reste en paquet jusqu’à la fin pour jouer au sprint, mais j’étais prêt à tout type de scénario. Quand j’ai lancé mon attaque, personne ne m’a suivi. Tant mieux pour moi car, à 200 mètres de l’arrivée, je savais que ça ne reviendrait pas. C’étaient les 200 mètres les plus importants de la saison. Et quand le coq est de retour sur une ligne d’arrivée, c’est bon signe. Je suis heureux aujourd’hui. Je pense qu’on peut être très fiers de cette équipe. »

Etienne Daguinos : « L’objectif, c’était la médaille. Le titre était le graal, mais je sais aussi me satisfaire d’une médaille lorsque je me fais battre par plus fort. On était quatre gars à jouer le podium. On savait que ça allait être serré et ça s’est vu. On était trois jusqu’aux derniers 500 mètres. La médaille d’argent, je m’en satisfais largement avec les armes du jour. L’hiver n’a pas forcément été très facile. Ça me rassure et ça confirme mes progrès. Honnêtement, c’est aussi un soulagement. J’ai tout tenté, je savais que Yann était très fort au finish. Il était vraiment au-dessus aujourd’hui. Je me suis battu jusqu’au bout. Ça n’est que partie remise. Je n’ai pas encore autant prouvé que Yann et Jimmy, mais c’est sûr qu’on a une génération assez folle. On ne peut plus se satisfaire d’être à 99 %, il faut être à 102 %. »

Avec à la quatrième place de Fabien Palcau, en 28’05’’, l’équipe de France masculine réalise une nouvelle performance collective en remportant également le titre continental par équipes devant l’Espagne et la Belgique.

Dans la course féminine, l’équipe tricolore décroche le bronze, derrière l’Italie et l’Allemagne, grâce aux performances de Mekdès Woldu, première française du jour et 8e en 31’43’’, Léonie Periault qui s’empare de la 12e place en 32’11’’, et Aude Clavier, 19e en 32’34’’.

En marquant l’histoire de ces premiers championnats d’Europe avec un total de sept médailles, l’équipe de France confirme son statut de nation forte sur la scène européenne du running.