A 28 ans, Valentin Davy, est le “serial buteur” du Football Club de Chalonnes-Chaudefonds (PH). Chef de file d’une bande de grands malades, il entraîne chaque semaine ses jeunes partenaires du FC2C, sur la voie du succès. Rencontre avec un garçon, attachant, drôle, qui ne se prend pas sérieux, et à qui on ne souhaite qu’une chose, c’est qu’il ne guérisse pas de si tôt. (A la chasse aux tigres, il y avait une équipe, et on ne peut pas passer à côté, alors il faut gagner, hou-ha, hou-ha … et à ce rythme-là, cette bande de copains pourrait bien décrocher le Graal en fin de saison !).
Interview et portrait.
Bonjour Valentin, pouvez-vous, vous présenter ?
“Je suis né le 20 septembre 1989, et j’ai débuté le football dès l’âge de six ans, au club de Chalonnes-Chaudefonds, en 2006, je suis parti jouer à Champtocé-sur-Loire, j’y suis resté trois saisons, avant de revenir au bercail, en 2010. Ensuite, je suis allé tenter ma chance au SC Beaucouzé, lors des saisons 2014 à 2016. Après une rupture des ligaments, qui a malheureusement laissé des traces, j’ai stoppé ma carrière pendant une année et j’ai privilégié un nouveau retour aux sources à Chalonnes, la saison dernière, club au sein duquel j’occupe aussi un poste d’éducateur.”
Et, pouvez-vous, nous parler de votre club ?
“Le F2C est né en 2015 de la fusion entre Chalonnes et le club voisin de Chaudefonds. C’est un club de 370 licenciés, convivial et humble, où tout le monde se connaît et aime se retrouver. C’est une vraie famille qui compte beaucoup de bénévoles investis, c’est agréable. Le F2C est actuellement en plein développement avec des effectifs jeunes en hausse, la création d’une section féminine forte de 42 joueuses, et la montée de l’équipe fanion en Ligue. Nous avons des fondations solides au niveau de la formation des jeunes. Aujourd’hui, 70% des seniors A et B ont été formés au club et nous avons chaque dimanche quatre ou cinq joueurs de moins de vingt ans, qui jouent avec la PH, c’est révélateur. Mais plus un club grandit, plus sa gestion devient exigeante, et il faut que les moyens matériels du club suivent notre progression si l’on veut pérenniser cette belle évolution. Cela passe d’abord par un terrain synthétique pour s’entraîner correctement toute la saison. La création d’une commission “synthétique” au sein du club est une première étape et devrait accélérer les choses, je l’espère.”
Pouvez-vous, nous faire un petit bilan de votre début de saison, et nous parler des objectifs du club en championnat, voir en coupe ?
“Au niveau des résultats, le début de saison de l’équipe est très bon (NDLR : le club a été promu en Ligue, cette saison, et il occupe actuellement la seconde place du classement, à un point du leader Angers CBAF, mais avec un match de retard), et le jeu est de bonne qualité, avec une équipe très jeune, ce qui laisse entrevoir encore une marge de progression. L’objectif est d’être en R3 pour 2018-2019 et si l’on peut pimenter la saison avec un beau parcours en coupe, on ne va surtout pas s’en priver. En 32e de finale de la Coupe de l’Anjou, on a battu le FC AndréaMacairois, tenant du trophée, on a tellement chanté que je pensais avoir gagné la Coupe du Monde, c’est beau.”
Quels sont vos objectifs à titre personnel en matière d’évolution (court et long terme) : niveau de division, de club etc ?
“Actuellement, je suis à quatorze buts pour le moment, mais je ne me suis pas fixé d’objectifs personnels, si ce n’est de faire des passes décisives à mon pote Yougoslave, Florian Freulon. Jouer avec mes frères, mes potes et les jeunes que j’ai entraînés en école de football, m’apporte tout ce dont j’ai besoin maintenant. J’ai le BEF depuis 2011, mais je n’envisage pas d’entraîner des seniors à court terme. Être entraîneur-joueur, c’est trop de contraintes, je me poserais la question le jour où je ne jouerais plus.”
Que pouvez-vous, nous dire sur votre entraîneur, mais aussi sur le groupe seniors actuel ?
“Ne croyez pas que je vais passer de la pommade dans le dos, du coach Fred Moron Samaritano, au risque de rentrer dans le groupe des lécheurs, n’est-ce pas : Charly Leduc, Louis Delaunay et Étienne Dubillot ? Ce n’est pas mon genre (rires), je dirais juste qu’il s’adapte bien et que c’est une super assistante sociale avec nous parfois, et je fais une bise à Pascalou, l’adjoint (Pascal Coatrieux), il va kiffer !”
Et en guise de conclusion ?
“Je souhaite terminer l’interview par une dédicace à mes coéquipiers, je voudrais leur dire que je les aime et que si demain je devais prendre ma retraite, ce serait sans regret, car j’aurai connu les centres de Sylvino Fremondiere, les passements de jambe de Django Davy et les tacles d’Alex Mitroglou, et ça, cela n’a pas de prix et cela fait partie des choses qui restent gravées à jamais dans vos souvenirs.”