Ce lundi 10 juin se tenait la conférence de presse d’annonce de l’effectif et objectifs de la saison prochaine de l’UFAB en première division française. Brito De Sousa, Aurélie Bonnan et Pauline Gratton sont revenus sur la période de transfert, qui n’est pas encore terminée et les objectifs fixés pour l’année prochaine.
La saison 2023-2024 s’est terminée sur une élimination en playoffs au 1er tour face à Villeneuve d’Ascq, répétition par rapport à la saison précédente. À la fin de saison, plusieurs choses étaient à prévoir, notamment plusieurs transferts dus à la fin du contrat de certaines joueuses. Après avoir construit son effectif en gardant certaines joueuses cadres sur les deux dernières saisons, Aurélie Bonnan a dû faire face à une reconstruction quasi-totale de l’effectif puisque seulement 2 joueuses de la saison précédente seront encore présentes en septembre.
Une page blanche, tout un effectif à reconstruire :
Les départs sont les suivants :
- Leïla Lacan ;
- Océane Monpierre ;
- Nabala Fofana ;
- Masseny Kaba ;
- Kekely Elenga ;
- Isis Arrondo ;
- Julie Wojta ;
- Jasmine Bailey ;
- Cyndi Perdriau ;
- Margot Ounounou ;
Parmi tous ces départs, de nombreuses joueuses n’étaient plus sous contrat. Pour d’autres, comme Océane Monpierre, c’est un accord commun entre la meneuse et le président. Le staff a voulu prolonger certaines d’entre elles, mais des conditions trop importantes ont empêché cela comme pour Masseny Kaba qui “ne souhaitait pas rejouer avant le mois de janvier”. Malheureusement, pour Julie Wojta, “c’était trop tard, à 24h près”. Pour l’ancienne capitaine, Kekely Elenga, une clause dans son contrat lui permettait de demander son transfert dans un cas précis, qui n’a pas été dévoilé.
Pour la coach, c’est donc, presque tout un effectif qu’elle doit reconstruire pour bien débuter la saison 2024-2025, avec seulement deux anciennes joueuses, Marine Dursus et Axelle Merceron.
Pour l’instant, 6 joueuses sont arrivées :
- Ameryst Alston Danae (Lattes Montpellier, Poste 1-2, 30 ans) ;
En provenance de Montpellier, elle a réalisé une bonne saison et sera certainement ” l’une des leaders de l’équipe au scoring”. C’était l’une des priorités de la coach qui est donc ravie de l’accueillir dans l’équipe.
- Omou Diarisso (Tronche Meylan (LF2), Poste 5, 21 ans) ;
Elle a réalisé une très bonne saison en Ligue 2 récompensé par des sélections en équipe de France 3×3. Elle a énormément de qualités athlétiques à apporter dans le jeu de l’équipe. “Ça peut être une vraie belle surprise cette saison”.
- Laura Mendez (Madrid, Poste 1-2, 22 ans) ;
En provenance de Madrid, elle est très motivée et la coach attend beaucoup d’elle. Elle est également en équipe nationale de 3×3.
- Anna Ngo Ndjock (Landerneau, Poste 2-3, 25 ans) ;
Retour sur Angers pour Anna qui a déjà effectué une saison dans le Maine-et-Loire, en 2019-2020. Une joueuse qui a beaucoup de talent et qui a beaucoup évolué sur son tir extérieur grâce au 3×3. En matière de responsabilité, elle a été annoncée par sa coach comme la probable “leader défensive” de l’équipe, notamment grâce à sa capacité à défendre sur les postes 1-2-3.
- Emmanuelle Tahane (Saint-Amand, Poste 3-4, 25 ans) ;
Première joueuse signée par le club, une joueuse qui défend fort avec plusieurs axes de progressions, notamment le tir extérieur et le secteur du rebond offensif. Personnalité très solaire, elle va énormément apporter dans l’ambiance d’équipe.
- Quinn Urbaniak-Dornstauder (Milan, Poste 5, 29 ans) ;
Joueuse Canadienne-Polonaise qui a évolué en Hongrie et en Italie. Elle a montré en Coupe d’Europe qu’elle pouvait jouer contre des clubs de ligue féminine. Elle va apporter du jeu dos au panier et des mid-range à 3-4 mètres. Elle apportera de l’expérience dans une équipe qui est assez jeune.
À noter qu’il manque encore une joueuse majeure au poste 4, la période de transfert n’étant pas encore terminée. Parmi cette liste, ajoutons Marine Dursus et Axelle Merceron qui restent à Angers et Jade Bayssière ainsi que Lana Petiteau qui seront des joueuses passerelles entre l’équipe espoirs et l’équipe pro. Elles rempliront le rôle de Cyndi Perdriau et Margot Ounounou, qui s’en vont respectivement en LF2 et NF1. Démarré sur une page blanche, comme l’UFAB va devoir le faire en septembre est un défi de plus pour Aurélie Bonnan. “Le problème de changer, c’est que nous sommes beaucoup plus dans l’inconnu, personne n’aime pas contrôler les choses. J’ai déjà coaché des équipes que je n’avais pas choisies, ça fait partie de notre métier. On doit faire des choix, j’ai fait des choix. C’est cette configuration que j’ai choisie, elle me convient. Ce sera très différent parce que ce ne sont pas les mêmes qualités de joueuses, on s’adapte à plusieurs choses. C’est à nous de créer cette alchimie, entre elle et entre nous et elle. Les pages blanches existent, il faut forcément reconstruire. Je ne suis pas très inquiète.”
Nous noterons également l’arrivée de Timothé Feutry, nouveau préparateur physique pour la saison à venir, mais également Pauline Gratton, nouvelle directrice générale de l’UFAB, qui espère apporter de la réactivité opérationnelle via son expérience administrative, notamment à Ligue des Pays de la Loire où elle était directrice administrative.
Les objectifs pour la saison prochaine :
Sans grande surprise, les objectifs énoncés par Brito De Sousa sont simplement d’avancer dans la continuité de la saison dernière. Les objectifs sont sportifs, mais également financiers, le budget est supérieur aux années précédentes, mais l’argent que le club peut utiliser est diminué à cause de l’obligation d’un fonds de réserve. “L’organisation et l’agilité que nous devons avoir dès début 2024-2025 doit nous permettre d’atteindre des seuils financiers beaucoup plus intéressants et beaucoup plus important pour passer un stade”.
Concernant la coupe d’Europe, le président s’est exprimé sur ce sujet en expliquant que l’équipe était déjà qualifiée en phase de poules grâce à leur 8e place. Cependant, financièrement, le club s’est dit que les 8es seraient le plafond. “Budgétairement, on s’est mis deux tours”. Ce sera un défi de plus pour le staff qui devra jongler entre ces différentes joueuses, notamment au vu des contraintes de passeport pour les compétitions européennes.