Rencontre avec Tugdual LIVENAIS, l’entraîneur des équipes jeunes à Angers Water-Polo. Il nous fait un retour sur le début de saison et il nous parle des nouvelles générations à venir au sein de son club. Entretien.
Pouvez-vous nous faire un bilan pour ce début de saison 2017/2018 ?
“Pour les catégories jeunes, l’objectif de ce début de saison était de faire en sorte que les groupes progressent, techniquement et tactiquement, que ce soit de manière individuelle ou collective. Pour les U17, nous avons une génération 2002 qui est forte, il n’y a pas de doute. Beaucoup de nouveaux sont arrivés, il a fallu les intégrer au groupe, revoir les bases pour pouvoir intégrer rapidement le projet de jeu. L’équipe féminine, quant à elle, évoluait depuis deux ans en nationale 1 et a eu son billet pour monter en première division française. Nous savions que cela allait être difficile. On a donc augmenté la charge d’entraînement, quantitativement et qualitativement. On a fait deux premiers tournois difficiles contre les quatre grosses équipes de la première division. Les filles ne se sont pas découragées, ont progressé techniquement et savent le travail qu’il leur reste à effectuer. Avec le bagage que l’on a, nous n’avons pas à rougir des résultats, on sait où on veut aller et par quoi on doit passer pour réaliser de meilleures performances.”
À partir du Dimanche 14 Janvier commencent les matchs allers/retour pour les pros A féminines, quels sont les objectifs pour cette deuxième partie de phase régulière ?
“Étant donné les résultats de la première phase, nous sommes en poule basse, la logique a été respectée. Les clubs de un à quatre restent les clubs qui évoluaient en Pro A l’année dernière : Lille, Nice, Bordeaux et Saint-Jean d’Angély. Dans notre poule, nous retrouvons les clubs qui sont montés avec nous : Nancy, Choisy-le-Roi et Limoges. Le championnat commence véritablement ce week-end, mais je n’ai pas les mêmes attentes que l’année dernière. Cette année, l’objectif est de se construire, d’apprendre, de progresser au fur et à mesure. On sait que même si l’on joue contre des équipes qui sont montées avec nous, cela va être difficile, car il y a eu beaucoup d’arrivées dans les autres clubs qui ont des moyens financiers qui ne sont pas les mêmes que les nôtres. À travers cette difficulté, les filles vont tout donner afin de ne rien regretter sur chacune des rencontres. Elles donneront le maximum. L’objectif est d’avoir le meilleur comportement possible dans l’eau et d’aborder les phases finales le plus sereinement possible.”
Chez les U17, il reste deux tournois avant la phase finale, quelles sont vos attentes sur ces deux rencontres ?
“Dimanche, on se déplace à Saint-Jean d’Angély et le week-end prochain à Laval. C’est une saison de transition. L’objectif des 17ans est de concevoir un réservoir de jeunes joueurs qui ont la possibilité d’évoluer après en équipe première. On ne voulait pas que les joueurs puissent passer des U15 aux équipes seniors. On voulait vraiment concevoir un réservoir pour leur donner l’esprit de travail, de combativité, de complémentarité et surtout un réservoir d’expérience suffisamment important afin d’intégrer les équipes seniors. C’est un projet tremplin et même si les résultats sont importants, les jeunes peuvent, à travers cette décision, jouer un maximum de matchs et arriver en équipe sénior sans avoir une appréhension lors d’un match à enjeu. Dans la zone, il n’y a plus de championnats 17 ans, nous avons donc élevé notre niveau pour pouvoir jouer en championnat de France. Cela n’est pas toujours évident, car ce projet n’existe que depuis deux ans chez nous. On a des jeunes de qualité, on a des jeunes qui viennent d’arriver et qui ont dû attraper le train en marche. Je n’ai également pas eu mon collectif au complet à chaque fois, entre les voyages scolaires et une fracture du nez en tournoi. C’est donc compliqué, mais cela permet de progresser collectivement et individuellement d’élever leur niveau pour viser l’équipe première voire au-dessus.”
Et pour les plus jeunes qui évoluent en U9, U11, U13 et U15 ?
“On a eu un énorme trou de génération, il y a deux ans, compensé par un bon recrutement l’année dernière. Je suis donc reparti de zéro avec les plus jeunes de 2005 à 2008. On a fait une saison où l’on a cherché à repartir et surtout à retravailler sur les gestes de base qui sont nécessaire à la pratique du Water-Polo. Il y a une très bonne génération U11, U13 qui est très assidue, très prometteuse que ce soit chez les garçons ou chez les filles. On va voir ce qu’il en est en terme de championnat, d’évaluation lors des différentes rencontres. L’objectif n’est pas de leur apprendre en un an à réaliser un bon match. Cela va venir sur cinq ou six ans, car si l’on brûle les étapes, les jeunes n’évolueront pas correctement. C’est pourquoi, on prend le temps et cette génération a du potentiel !”
Un petit mot pour conclure ?
“À Angers, on reste un petit club parmi tous les clubs français quand on regarde les clubs du Nord, la région parisienne et le Sud. On essaye d’emmener les équipes le plus haut possible et de rendre chaque joueur le plus à même d’évoluer à bon niveau et pourquoi pas être un tremplin pour ces jeunes-là qui peuvent espérer jouer un peu plus haut dans un futur proche. C’est du travail au quotidien !”