A quelques heures du début de la compétition, tout est prêt à Angers pour que la fête de l’athlétisme se passe bien.
La ville d’Angers s’apprête à vivre une journée sportive, ce samedi, avec la treizième édition du Décanation. Un événement attendu par beaucoup de sportifs angevins et par bon nombre d’athlètes. Chacun se souvient de la fête que le public angevin avait réservée à ses héros de retour de Zurich en 2014. Tout le monde espère pouvoir revivre dans quelques heures le même moment de bonheur. C’est en tout cas ce que les représentants de la fédération française d’athlétisme, ainsi que les représentants de l’équipe de France souhaitent le plus. “Le Décanation est un événement particulier, c’est un moment d’échange, de communion avec le public” disait Patrice Gergès, DTN de l’équipe de France. Il est vrai que chaque année, la compétition se déroule en fin de saison et permet donc de mettre à l’honneur la plupart des athlètes français et mondiaux ayant brillé durant l’été. Cette année, les stars seront donc, Mélina Robert-Michon au lancer de disque, Yohann Diniz à la marche, Kévin Mayer au lancer de poids ou encore l’américain Sam Kendricks (USA) au saut à la perche. Pendant la conférence de presse (de vendredi), les athlètes ont tenu à montrer leur enthousiasme quant à la compétition mais surtout à l’ambiance. Y. Diniz se souvient encore de “l’after” de 2014, M. Robert-Michon se souvient du tour d’honneur des Bleus “On avait mis peut-être 1h30 avant de sortir du stade, tellement on signait d’autographes”. Il est vrai que la dernière édition à Angers s’était terminée sur une bataille de poudre colorée, orchestrée par K. Mayer notamment, et que le public angevin en a gardé tout comme les athlètes de merveilleux souvenirs.
Côté performance, il n’y a pas forcément beaucoup de gros chronos à espérer, mais les athlètes assurent qu’ils donneront le meilleur d’eux-mêmes. Christophe Lemaître, qui avoue sortir “d’une saison un peu compliquée”, se remémore son chrono en-dessous des dix secondes sur 100m (non homologué pour cause de vent) et d’une piste qui lui réussit bien dans l’ensemble, “J’espère terminer ici sur une bonne note“. Le DTN français, se félicitait d’accueillir “de beaux athlètes mondiaux”, mais annonçait une bataille assez rude, notamment avec les USA et la Pologne. Car oui, le Décanation a peut-être des airs d’exhibition sur certains points, il n’en reste néanmoins une compétition internationale où l’équipe de France a un titre à défendre. Une équipe de France qui place dès aujourd’hui les futurs cracks de demain, plusieurs athlètes défendront pour la première fois les couleurs de la France sous le maillot des A. C’est le cas d’Amandine Brossier mais aussi de Lukas Moutarde (javelot) ou de Manon Fage (800m). “Cette équipe de France est à l’image de ce que l’on veut bâtir, en liant le présent avec le futur.” précisait P. Gergès. Des paroles que s’appropriait François Gernigon, conseiller départemental du Maine-et-Loire, “Je souhaite qu’Angers soit le vivier des nouveaux athlètes.”
La preuve là encore, qu’Angers demeure une place forte de l’athlétisme en France. Le président de la FFA, André Giraud s’empressait d’ailleurs de le souligner, “Nous sommes très heureux d’être liés à l’Anjou et ne vous inquiétez pas, les Championnats de France Élite 2020, on vous les réserve !” Avec le Décanation, une nouvelle page de l’athlétisme angevin s’écrit, mais l’histoire est bien loin de se terminer…