La Fédération Française d’Athlétisme a profité du Run Expérience, organisé en marge du marathon de Paris de jeudi 10 à samedi 12 avril au Parc des expositions, pour présenter les derniers chiffres issus d’une nouvelle enquête auprès de tous les participants de course à pied, et tirer un premier bilan du Parcours de Prévention Santé (PPS).
55 000 coureurs dans les rues de Paris dimanche matin, et des millions d’autres tous les jours dans les six coins de l’Hexagone et dans l’ensemble des territoires ultra-marins. La Fédération Française d’Athlétisme ne pouvait pas manquer le Run Expérience, rassemblant l’ensemble des acteurs du running de jeudi à samedi à la Porte de Versailles à Paris. « Avec plus de 11 000 courses, pour 4800 évènements recensés dans notre calendrier 2024, la Fédération est au cœur de la pratique de la course à pied. Avec nos structures, nos clubs, nos entraîneurs et notre dispositif de prévention médicale, le PPS, nous voulons consolider notre statut d’acteur incontournable du running comme nous le sommes pour l’athlétisme sur piste », a expliqué Emmanuelle Jaeger, présidente déléguée de la FFA.
Une étude lancée en 2024, et adressée à plus de 500 000 coureurs, a permis d’affiner la compréhension et l’analyse de ce qui fait courir les Français (en compétition). Au total, 2,95 millions de résultats ont été enregistrés l’an passé, soit un gain de 27 % par rapport à 2023. Le rajeunissement et la féminisation des pelotons de course sur route, en montagne, en cross et sur les sentiers de trail est indéniable : 35 % des runners sont des femmes, et 40 % ont moins de 35 ans. 50 % des sondés adoptent une pratique modérée, allant d’un à trois dossards par an.
La course comme levier de bonne santé
Les motivations des athlètes, des champions aux grands débutants, ont été interrogées de façon précise et détaillée. Bien plus que la performance, le dépassement de soi est le premier élément qui pousse à chausser les baskets (80 % des sondés), la volonté de rester en forme et en bonne santé rassemblant 75 % des compétiteurs. 60 % d’entre eux se mettent en mouvement pour le partage d’une expérience sociale et la découverte de nouveaux lieux.
Lancé en avril 2024, le Parcours de Prévention Santé s’est imposé comme un outil indispensable d’accompagnement médical et de prévention des risques pour les participants. En un an, 3 millions d’attestations ont été générées sur la plateforme fédérale. Antoine Bruneau, médecin de la Fédération Française d’Athlétisme, a évoqué les pistes envisagées pour améliorer la plateforme, afin de renforcer encore la prévention des risques de blessure des runners. La volonté de la FFA correspond aux attentes exprimés par les coureurs de tous les niveaux, puisque 64 % des sondés ont ainsi déclaré qu’ils aimeraient recevoir plus de conseils personnalisés pour les aider à courir en toute sécurité, tandis que 25 % d’entre eux n’ont jamais consulté de médecin dans le cadre de leur pratique, mais qu’ils devraient probablement le faire. Réduire l’automédication, encore trop répandue dans le milieu de la course, sous toutes ses formes, est aussi un but affiché des responsables médicaux de la FFA. Pour que courir, des Champs-Elysées à l’avenue Foch, sur un simple chemin forestier, un sentier montagnard ou un parcours de cross plein de boue, reste toujours un plaisir.