Riche d’un parcours significatif, dans le milieu du basket, ce papa d’une fille, Lise, et d’un garçon, Bastien, joueur au club d’Auch Basket Club, en Nationale 3, Gilles Versier, nous retrace son parcours de joueur et d’entraîneur. Entretien.
Bonjour Gilles, comment êtes-vous arrivé dans le milieu du basket ?
“J’ai commencé le basket dans ma ville natale de Crest, dans la Drôme. Je suis, ensuite, parti jouer au CES Tours, à vingt ans. Ce sont, Jean-Michel Sénégal alors entraîneur de l’équipe et Patrick Demarce, qui m’ont fait signer au club. Ensuite, j’ai évolué à la JS Coulaines pendant une saison.”
Comment êtes-vous venu à l’idée de devenir entraîneur ?
“Entre-temps, pendant mon parcours de joueur, j’avais passé mon Brevet d’Éducateur Sportif premier degré, lorsque je m’étais blessé à l’âge de vingt-deux ans (rupture des ligaments croisés). J’avais déjà commencé l’encadrement à l’âge de quinze ans, à l’US Crest. J’ai d’ailleurs validé mon BE1, là-bas. J’ai ensuite été recruté par Alain Thinet, alors l’entraîneur de la Chorale Roanne Basket en Nationale 1, en tant qu’assistant coach et responsable du centre de formation, pendant trois saisons. J’ai ensuite pris la responsabilité de l’équipe première, qui évoluait en Pro B, pendant trois saisons.”
Vous avez connu une montée avec Rodez ?
“Oui, en effet, j’ai ensuite connu une montée avec le club du Stade Rodez Aveyron Basket de Nationale 2 en Nationale 1. Puis, je suis parti trois saisons plus tard, à la JALT Le Mans, pendant un an.”
Puis, vous avez choisi de changer d’orientation professionnelle ?
“Après mon passage à Aix Maurienne Savoie Basket, en Pro B, j’ai choisi de changer d’orientation, en partant à l’Albi. J’avais alors une double fonction, à savoir celui d’entraîneur du club d’Albi Basket 81, qui évoluait à ce moment-là au niveau régional, en même temps que d’avoir un emploi dans la commune. J’ai, d’ailleurs, eu la chance de faire monter l’équipe du niveau régional au niveau de la nationale 3.”
Vous avez ensuite connu vos premiers titres et vos meilleurs souvenirs ?
“En partant au club d’ADA Blois Basket, j’ai décroché mon premier titre de champion de France de Nationale 2. A l’époque, j’avais eu l’occasion de jouer contre l’équipe d’Angers Étoile d’Or Saint-Léonard Basket. J’ai aussi été champion de France de Nationale 2 avec le club de Cognac Charente Basket. Je me souviens d’avoir gagné, d’un point, en finale de play-offs, contre l’équipe de l’ASM Basket du Puy-en-Velay 43 Auvergne. J’ai aussi connu une montée de Nationale 3 à Nationale 2 avec l’USV Ré Basket Saint-Clément-des-Baleines. En souvenir, je peux aussi évoquer, que j’ai connu la fusion d’Andrézieux Loire Sud, équipe qui évoluait, à l’époque en Nationale 2. Au passage et pour finir, je pourrais dire, que j’ai été le plus jeune entraîneur français, en 1995, à évoluer en Pro B.”
Et après toutes ces expériences, vous êtes arrivé au club d’Angers Étoile d’Or Saint-Léonard Basket ?
“Oui tout à fait et cela fait deux saisons que je suis au club. J’entame ma troisième saison, cette année.”
Que retenez-vous de toutes vos expériences ?
“Je dirais que ce sont toutes des expériences humaines enrichissantes, qui m’ont fait avancer dans mon parcours.”
Pourquoi avoir choisi de rejoindre le club d’Angers Étoile d’Or Saint-Léonard Basket, en Nationale 2 ?
“Le président du club, Louis Blanvillain, m’avait contacté par l’intermédiaire d’amis en commun, qui habitent du côté de Feurs, une commune de la région Auvergne-Rhône-Alpes. C’est eux qui ont fait le lien, afin que je vienne au club.”
Que pouvez-vous, nous dire sur la future fusion entre les clubs d’Angers Basket Club et Angers Étoile d’Or Saint-Léonard Basket ?
“Déjà, d’un point de vue économique, c’était vital. Et puis, pour que la fusion se passe bien, il faudra un partage entre les deux clubs et que chacun y trouve son compte, en faisant des concessions.”
Pourquoi avoir choisi de devenir entraîneur ?
“Je pense que c’était, pour moi, une vocation. Je suis passé du rôle de formateur à mes débuts, à celui d’entraîneur aujourd’hui, avec l’objectif de résultats.”
Quels sont les critères de recrutement dans vos équipes ?
“Je dirais que je regarde avant tout, l’état d’esprit du joueur et son côté athlétique.”
Quelles sont les personnes qui ont pu vous marquer ?
“Je pense Patrick Derarse. C’est lui qui m’a fait venir l’Union Tours Basket Métropole. Je pense aussi Jean-Michel Sénégal (210 sélections en Équipe de France). Je l’ai rencontré lors d’un camp d’Été de basket, qu’il organisait et où j’étais joueur. Et puis, je dirais tout le milieu du basket professionnel, en Pro A et Pro B de l’époque, qui m’a apporté l’exigence de management. Si je devais nommer quelques noms, je citerais Alain Thinet, Franck Bouteille, Gildas Saubert et François Vialle à la Chorale Roanne Basket. Et puis, j’ai appris que l’échec faisait partie de l’apprentissage. C’est à ce moment-là, que l’on rebondit et que l’on est dans le partage.”
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
“Mes meilleurs souvenirs sont évidemment les victoires lors des matchs importants et cela à tous les niveaux. Le 17 Avril 1992, restera une double joie. D’abord, ce fut avec la Chorale Roanne Basket, en Pro A, la victoire contre la grande équipe de Limoges CSP, futur champion d’Europe. Et puis aussi, ce fut le jour de la naissance de mon fils Bastien. Je pourrais citer aussi les play-offs pour remonter en Pro A, toujours avec la Chorale Roanne Basket. Et puis, je finirais par les montées et les titres de champion de France avec l’ADA Blois Basket et Cognac Charente Basket.”
Quelles sont vos plus grandes fiertés ?
“Je dirais l’état d’esprit dans le travail, l’humilité, la convivialité dans toutes les équipes que j’ai pu manager, à travers une méthode de respect et de partage. Sans prétention, c’est un peu ma marque de fabrique.”
Comment voyez-vous, votre évolution sportive ?
“Je vois au jour le jour. Malgré tout, je pense que je pourrais évoluer dans les ressources humaines d’un club, dans le haut niveau ou non, même si le haut niveau m’attire beaucoup. J’ai d’ailleurs, déjà eu, des sollicitations pour entraîner plus haut.”
Pour finir, avez-vous des expressions particulières ?
“Disons, que j’ai quelques expressions que j’aime bien, comme par exemple, « Dans mon chapeau à quatre bosses » ou bien encore « Le temps se brouille ».”
Gilles VERSIER
Né le 18 Novembre 1965 à Crest (département de la Drôme, 26)
Club actuel : Angers Étoile d’Or Saint-Léonard Basket (responsable équipe 1 seniors : NM2)
Anciens clubs : US Crest, CES Tours, Jeunesses Sportives de Coulaines, Chorale Roanne Basket, Stade Rodez Aveyron Basket, JALT Le Mans, Aix Maurienne Savoie Basket, Albi Basket 81, ADA Blois Basket, Cognac Charente Basket, USV Ré Basket Saint-Clément-des-Baleines, Andrézieux Loire Sud.