Thouarcé Futsal Club (7 – 5) Nantes Métropole 2
Après plusieurs défaites consécutives, le Thouarcé Futsal Club respire enfin en s’imposant à domicile. Cette victoire importante du TFC, comptant pour la neuvième journée de Division d’Honneur, permet au club de se relancer et d’engranger trois points de plus pour la lutte au maintien.
Les joueurs du match :
Jérémy TARDIFF : Auteur d’un Hat-trick (3 buts), l’attaquant Thouarcéen était en forme et fut le premier à faire trembler les filets hier soir.
Killian CHOLLET : Le dernier rempart du Thouarcé Futsal Club a lui aussi réalisé un grand match. Avec seulement un seul but concédé en première période (6-1 à la mi-temps), le portier de 22 ans a su être solide tout au long de la rencontre, avec notamment un arrêt décisif sur penalty en fin de match. Pourtant, les supporters ont eu peur lorsque leur gardien fut touché aux côtes puis à la main. Mais en tant que bon capitaine, Killian CHOLLET s’est finalement relevé avant de rassurer ses coéquipiers et de reprendre ses occupations.
Un retour sur leur parcours exceptionnel !
Cette rencontre de Division d’Honneur fut également le moment de faire un retour sur le parcours du Thouarcé Futsal Club. Grégory AUZUREAU (Président du club), Philippe CHOLLET (Entraineur) et Killian CHOLLET (Gardien et Capitaine) nous ont accordé, chacun, un entretien pour Passion Sport 49.
Bonjour président, pouvez-vous vous présenter ?
“Bonjour, je m’appelle Grégory AUZUREAU, j’ai bientôt 29 ans, et je suis le président du Thouarcé Futsal Club depuis sa création, il y a trois ans. Concernant mon activité professionnelle, je suis chargé de clientèle MMA dans le cabinet Picherit à Chemillé. Au niveau sportif, j’ai joué pendant dix-sept ans au football à onze avec quasiment toute la bande de copains qui joue actuellement au TFC.”
Comment s’est créée votre association ?
“Cela faisait longtemps que je réfléchissais à créer une association, pour que nous puissions tous nous retrouver avec les copains. Nous nous étions un peu éparpillés avec les études et le travail de chacun. Sachant que nous avions tous joué au football à onze, l’objectif était que l’on se retrouve autour d’un ballon pour prendre du plaisir, mais également pour ne plus avoir de difficultés à jouer tous les week-ends. Lors d’un repas tous ensemble, j’ai proposé à mes amis de créer un club, et avec enthousiasme, ces derniers furent d’accord. Avec mon beau-frère, Vincent BOUREAU, ainsi qu’un copain, Renaud BILLEROT, nous avons commencé les recherches sur le Futsal et nous nous sommes lancés. Nous avons rencontré le District du Maine-et-Loire, qui nous a bien aiguillé sur la création de notre club, et tout s’est enchaîné comme il le fallait. Aujourd’hui, je suis le président, mais avec la bande de copains que nous sommes, nous sommes tous au même niveau.”
Comment s’est alors passée la première saison ?
“Tout d’abord, il a fallu que chacun prenne ses repères. En effet, passer d’un terrain en herbe à du parquet est totalement différent. Ce n’est même plus de l’endurance, cela devient du cardio, et l’aspect tactique et technique est beaucoup plus travaillé. Nous avons recruté Philippe CHOLLET en tant que coach, car étant jeune nous avions joué sous ses ordres en football à onze, et nous avions gardé un très bon souvenir de ces années avec lui. A l’époque, nous étions passés de la D3 à la D1 en deux années et l’objectif était de réaliser presque le même parcours avec lui, mais dans le domaine du futsal. Très rapidement, et au vu de l’engouement que prenait notre projet, nous avons pu créer une deuxième équipe, et recruter de nouveaux joueurs venant du club de La Doutre, qui appréciaient l’ambiance au sein de notre club.”
Le club est maintenant reconnu dans le département, notamment grâce aux événements que vous organisez. Quels sont-ils ?
“Il y en a plusieurs. Premièrement, chaque année, nous faisons l’événement du Téléthon. Car cela nous tient à cœur, et dans l’esprit de l’amitié et des joueurs, nous sommes tous investis. Deuxièmement, cette année, nous avons créé l’événement du Ceci-Foot qui est notamment en corrélation avec le Téléthon. Et puis troisièmement, nous avons organisé la finale du Challenge de l’Anjou la première année, et nous organisons chaque année les Demi-finales féminines de la Coupe de l’Anjou Futsal, ainsi qu’une soirée avec tous nos sponsors.”
Pour rebondir sur les sponsors, quelle est leur importance dans votre club ?
“Ils sont très importants, car ils sont les principaux acteurs du développement du club. Nous en avons aujourd’hui près de soixante, ce qui n’est pas rien pour un petit club. Ces différents sponsors sont des viticulteurs, des commerçants, des artisans, des boulangers, des traiteurs-charcutiers, des coiffeurs, des entreprises de travaux-publiques… et beaucoup d’autres. Ces derniers croient en notre projet et nous permettent d’avoir le budget nécessaire à notre développement. Aujourd’hui, je pense qu’ils peuvent être fiers du sponsoring qu’ils ont mis en place chez nous, car nous avons remporté la Coupe de l’Anjou et notre première équipe est aujourd’hui en Région.”
Bonjour Philippe, pouvez-vous vous présenter comme votre président ?
“Bonjour, je suis Philippe CHOLLET, j’ai 49 ans, et je suis l’entraîneur du Thouarcé Futsal Club depuis sa création. Auparavant, j’entraînais en football à onze, et depuis trois ans je me suis lancé dans l’aventure Futsal avec le TFC.”
Grégory AUZUREAU et ses amis ont fait appel à vous, comment cela s’est-il passé ?
“Disons qu’ils m’ont eu sous la torture (rires). Cela s’est fait bizarrement, je ne m’y attendais pas. Les gars voulaient créer le club qu’à des conditions sine qua non, et donc que je sois leur coach. Je les ai entraînés à l’âge de treize et dix-huit ans, et aujourd’hui je prends beaucoup de plaisir depuis ces trois années. Je passe de super moments avec des garçons fantastiques.”
Est-ce difficile de passer du football à onze au futsal ?
“Oui, c’est compliqué, car l’aspect tactique est très dur, ce n’est pas du tout le même jeu, car il y a beaucoup plus de vitesse et de technique. Mais je continue d’apprendre en même temps qu’eux pour améliorer notre jeu et travailler de nouvelles choses à l’entraînement.”
Avez-vous des formations dans le futsal ?
“Oui, j’ai des formations et j’essaye de voir avec le District pour en faire au maximum, pour combler le retard que l’on a sur les autres clubs de DH, et jouer le mieux possible.”
Quel est l’impact de la victoire de ce soir sur le championnat et dans les esprits de vos joueurs ?
“La victoire va faire énormément de bien mentalement, car nous avons enchaîné plusieurs défaites, mais je savais que ça allait venir et je savais que, ce soir, nous pouvions faire quelque chose. Nous avions sur le papier une équipe compétitive qui ressemblait à ce que j’avais dans la tête en début de saison. Nous avons été traverssé un peu par la malchance avec plusieurs blessés ou malades, et cette fois-ci nous avons pu avoir un bon cinq de départ.”
Quels sont les objectifs de fin de saison ?
“Les objectifs sont toujours les mêmes qu’en début de saison, c’est-à-dire le maintien, et puis pour l’objectif bonus, ce serait de conserver notre Coupe de l’Anjou que nous avons remporté l’an dernier.”
Bonjour Killian, une petite présentation pour mieux vous connaître ?
“Bonjour, Killian CHOLLET, 22 ans, je suis gardien du Thouarcé Futsal Club depuis 3 trois ans, et cela fait deux ans que je suis capitaine de l’équipe.”
Lorsque vous jouiez au football à onze, étiez-vous gardien également ?
“J’ai commencé à être gardien à l’âge de 13 ans. Comme j’aimais souvent me rouler par terre et plonger, les dirigeants m’ont conseillé d’aller dans les buts. J’ai beaucoup changé de club, je suis passé notamment par le Stade Olympique Choletais. Je jouais à un bon niveau dans ce club mais au fur et à mesure ma taille devenait une barrière pour viser un plus haut niveau avec Cholet (rires). C’était la réalité du football mais malgré cela, mes trois années là-bas étaient superbes. Lorsque je suis retourné à Thouarcé, je me suis lancé dans ce nouveau sport qui est le futsal, pour relever un autre défi.”
Pour vous, quelles sont les différences du futsal avec le football à onze ?
“Il y a une grande différence au niveau de la concentration. Pour un gardien de futsal, nous n’avons quasiment jamais le temps de souffler réellement. Il n’y a pas un moment du match où il se passe cinq minutes sans frappes. C’est ce que j’aime, j’adore ça même. Avoir des frappes puissantes à proximité, ça me plaît.
Première victoire depuis un certain moment, comment avez-vous ressenti ce match ?
“Nous avons fait une énorme prestation avec notamment une première période où tout nous réussissait. Cela fait également du bien de jouer à la maison, car depuis le début de saison nous n’avons jouer que deux fois chez nous. Nous avons un très bon public qui nous motive jusqu’à la fin. Cette victoire est un regain de confiance pour nous.”
Personnellement, quel est votre objectif avec la Coupe de l’Anjou ?
“Pour moi, ce n’est même pas une question de “bonus”, il faut la gagner une nouvelle fois !”