Grand espoir du volley français, le jeune central international du TVB, Barthélémy Chinenyeze (21 ans), a été sacré MVP de LAM, tandis que la passeuse grecque, Athina Papafotiou, de retour à Mulhouse, a raflé le titre et réinstallé l’ASPTT en tête de la LAF.
Ils ont ravagé tant et tant de terres cette saison qu’il était impensable que Tours et Mulhouse n’abritent pas en leur antre le meilleur joueur et la meilleure joueuse de l’exercice régulier. Invaincu depuis vingt rencontres en LAM, série en cours, le TVB est un champion en titre qui en impose et qui a démontré tout au long de l’année une puissance, une audace et une force de caractère impressionnantes. Et c’est un jeune joueur de vingt-et-un ans qui fut le symbole de ce caractère-là : Barthélémy Chinenyeze. Elevé sans peur dans le culot et l’enthousiasme aux Spacer’s de Toulouse durant deux saisons, avant d’effectuer un crochet dans le monde des très grands, en Pologne, au Resovia Rzeszow, au printemps 2018, Barthélémy a confirmé avec éclat sa vertigineuse ascension au TVB. Central explosif, contreur redoutable, le Tourangeau, désormais international bien installé au cœur du jeu de l’équipe de France, a formé avec son compère, Dmytro Teryomenko, une paire centrale redoutable et les lauriers qui lui sont dressés aujourd’hui sont amplement mérités.
Au classement, Chinenyeze devance un autre Tourangeau, l’emblématique réceptionneur et capitaine, Nathan Wounembaina, tandis qu’Hubert Henno reste le maître des libéros, preuve de la domination sans partage du TVB sur la saison régulière. Mais d’autres aussi ont droit aux louanges. Ainsi, la diagonale passeur-pointu rennaise, Miguel Tavares–Bram Van Den Dries, qui a longtemps maintenu le Rennes Volley en tête lors de la première partie de saison, est-elle logiquement récompensée. Enfin, le fidèle entraîneur du Gazélec Ajaccio, Frédéric Ferrandez, qui a installé les Corses sur la deuxième marche du podium avant les Play-Offs, décroche le titre de meilleur entraîneur de l’année.
En LAF, Mulhouse aussi a mis de la personnalité dans son jeu, porté par le meilleur public de France. Et le retour “à la maison” de la passeuse grecque, Athina Papafotiou, grande artisane du sacre de l’ASPTT en 2017, n’est pas étranger à cela. Leader charismatique, Athina a fait le job sur le terrain et fut un moteur dans le groupe mulhousien. Et à l’abord des Play-Offs, elle sera encore un atout précieux. Mais au milieu d’un collectif alsacien musclé, deux autres jeunes femmes ont jailli. De sa ligne de fond, de son poste de dernier rempart, la française Léa Soldner a pris du galon. Véritable patronne de la défense alsacienne, la jeune libéro de 23 ans est légitimement honorée. Idem pour la réceptionneuse US, Ali Frantti, costaude et constante tout au long de l’année.
Ailleurs, les fleurs sont partagées. Pour sa première saison en LAF, la féroce pointue camerounaise de Marcq-en-Barœul, Laetitia Moma Bassoko, a réalisé un sacré coup : meilleure marqueuse LAF à près de vingt points par match, elle devance la jeune internationale française Lucille Gicquel au classement. Surtout, elle a permis à son club, pourtant promu, de vivre une saison sans peur et de jouer samedi une véritable finale pour une place en Play-Offs sur la dernière journée de championnat ! Le RC Cannes, lui, a fait parler sa présence au centre, avec l’internationale française Christina Bauer en n°1 de la catégorie. Enfin, c’est l’entraîneur italien de Saint-Raphaël, Giulio Bregoli, qui est salué pour avoir notamment déjà offert au club varois la Coupe de France cette saison.
Le jury : Les entraîneurs de la division et la rédaction de l’Équipe.
Le scrutin : Chaque votant a désigné une équipe type et ses remplaçants, par ordre de préférence et sans distinction de nationalité. Une première place est créditée de 5 points, une deuxième de trois et une troisième de 1. Le joueur avec le plus grand total est désigné MVP.