Après treize jours et quarante-huit matchs, tous les indicateurs sont au beau fixe pour la première édition de la Coupe du Monde de la FIFA organisée au Moyen-Orient et dans le monde arabe, à commencer par celui de la fréquentation cumulée, qui s’élève à 2,45 millions de spectateurs. Avec ce taux de fréquentation de 96%, Qatar 2022 fait mieux que l’édition 2018, où la phase de groupes avait attiré 2,17 millions de supporters dans les enceintes russes. Le choc entre l’Argentine et le Mexique a vu le stade Lusail accueillir 88 966 personnes, le total le plus élevé en Coupe du Monde de la FIFA depuis la finale d’États-Unis 1994.

Sur le terrain, les résultats reflètent fidèlement la hausse de la compétitivité à l’échelle mondiale. C’est en effet la première fois que les cinq continents sont représentés en huitièmes de finale. L’AFC a établi un nouveau record avec la présence dans la phase à élimination directe de trois de ses pays (Australie, Japon et République de Corée). Elle fait mieux que lors des éditions 2002 et 2012, où deux de ses représentants s’étaient extirpés des poules. L’Afrique a également des raisons de se réjouir puisque le Sénégal et le Maroc se sont invités dans la cour des grands. Une seule autre édition, Brésil 2014, avait vu deux pays de la CAF atteindre ce stade.

Une nouvelle page de l’histoire du football s’est écrite à l’occasion d’Allemagne – Costa Rica, lorsque Stéphanie Frappart est devenue la première femme à arbitrer un match de la Coupe du Monde. Avec Neuza Back et Karen Díaz Medina, elle a également formé le premier trio arbitral féminin de l’histoire de la compétition. Le Portugais Cristiano Ronaldo est entré lui aussi dans les annales. Grâce à son but contre le Ghana, il est aujourd’hui le premier joueur à marquer lors de cinq éditions différentes de la compétition. De nombreuses rencontres ont battu des records annuels d’audience. Ainsi, Angleterre – États-Unis est devenu le match de football le plus regardé de l’histoire de la télévision américaine.

“Le dénouement de cette phase de groupes montre que les pays capables de rivaliser au plus haut niveau sont de plus en plus nombreux”, estime Arsène Wenger, directeur du Développement du football mondial de la FIFA. “Cela est dû à une amélioration de la préparation et de la capacité d’analyse de l’adversaire, deux phénomènes qui traduisent un accès plus homogène aux outils technologiques. Ce constat s’inscrit dans la démarche de la FIFA, qui aspire à accroître la compétitivité du football à l’échelle mondiale”.

Le monde se donne rendez-vous à Doha.

La dernière journée de la phase de groupes a également vu le FIFA Fan Festiva accueillir son millionième visiteur. En marge des sites officiels de la compétition, la Corniche, désignant la promenade en front de mer de Doha, a attiré plus de deux millions de personnes depuis le début de la compétition. Avec le souk Waqif, elle constitue les principales attractions touristiques pour les visiteurs du monde entier. Les supporters uruguayens et coréens peuvent être fiers d’avoir atteint 131 décibels lors du match disputé au stade de la Cité de l’éducation, un niveau sonore comparable à celui d’un concert de rock.

La Coupe du Monde de la FIFA la plus compacte depuis l’édition inaugurale, en 1930, offre de nombreux atouts aux supporters, aux équipes et aux médias. Outre la possibilité d’assister à plusieurs rencontres dans la journée, elle facilite la participation à des activités de divertissement et la gestion logistique de l’événement. Le métro de Doha et le tram de Lusail ont effectué 9,19 millions de trajets au cours des douze premières journées et accueilli 707 032 passagers par jour.

Les deux aéroports internationaux permettent de gérer confortablement le flux d’équipes et de supporters. Parmi les 2 000 000 de demandes de cartes Hayya reçues, la majorité des demandes émane d’Arabie Saoudite, d’Inde, du Royaume-Uni et du Mexique. Malgré la compacité du format, qui voit les vingt-quatre délégations séjourner dans un rayon de dix km, les 3 321 trajets effectués à Doha et ses alentours par les joueurs et les officiels se sont déroulés avec la plus grande fluidité.

“Il s’agit d’une très belle Coupe du Monde, jalonnée de moments inoubliables sur le terrain et marquée par des chiffres inédits. Les supporters prennent du bon temps à Doha et le monde entier suit les matches à la télévision, où des audiences record sont enregistrées chaque jour”, souligne Colin Smith, directeur de la division Coupe du Monde de la FIFA. “Nous avons transformé tous les obstacles en opportunités. Les équipes, les médias et les spectateurs ont accès à davantage de matches, de divertissements, de football et d’activités. L’afflux de visiteurs est aisément géré grâce à la compacité du format, l’excellente qualité des infrastructures et la robustesse des plans opérationnels.”

“Nous évaluons et nous traitons les difficultés qui se présentent en lien avec le pays organisateur mais les chiffres enregistrés pendant cette phase de groupes, tout comme la communion pacifique et joyeuse des supporters, parlent d’eux-mêmes. Nous sommes en train d’organiser une Coupe du Monde inoubliable.”

Il reste 16 matches à disputer et les hôtes entendent poursuivre la grande fête qui anime Doha et ses environs.

“Les supporters présents à Doha pour la compétition profitent d’une ambiance festive”, ajoute Nasser Al Khater, directeur général de FIFA World Cup Qatar 2022 LLC. Les échanges culturels que le football rend possibles sont très positifs. Nous avons hâte de voir commencer la phase à élimination directe, qui entraînera l’arrivée de nouveaux supporters bien décidés à soutenir leur équipe préférée jusqu’à la finale, prévue le 18 décembre au majestueux stade Lusail.