A 34 ans passés, Alban Pineau (dit Banban, ou Banbino l’homme au chapeau) dispute sa dernière saison de footballeur avec le maillot blanc d’AJJFC. En juin prochain, il raccrochera les crampons, après une carrière bien remplie, forte de 27 saisons ponctuées de magnifiques souvenirs. Même s’il n’est pas (ou plus) le meilleur footballeur de son équipe, c’est encore aujourd’hui un élément indispensable dans son club, par sa bonne humeur, sa joie de vivre, son expérience, ses facultés d’analyse, sa capacité à toujours rebondir et à toujours relativiser et positiver. Sportif, l’ami Banban a aussi de nombreuses cordes à son arc, il peut être chanteur, conteur, amuseur, il sait animer la troisième mi-temps comme personne. Avoir un garçon comme lui dans un club, est une richesse insoupçonnable, il pousse ses jeunes partenaires vers le haut, c’est un exemple pour les jeunes générations. Allez, j’arrête de lui passer de la pommade dans le dos, mais je peux vous assurer que c’est un garçon très attachant. Pour cette fin d’année, avec toute la rédaction de Passion Sports 49, nous vous proposons de faire plus ample connaissance avec lui.

Entretien et portrait.

Bonjour Alban, pouvez-vous, nous présenter votre parcours sportif ?

“C’est une longue histoire ! je suis né le 8 novembre 1983, et j’ai commencé le football à sept ans au FC Beaupréau, mon premier entraîneur a été Bernard Bouyer, c’est lui qui m’a appris les rudiments d’un sport qui n’allait pas tarder à devenir une véritable passion. Suivant les conseils de mon père, je suis allé ensuite à l’Avenir Sport de Saint-Pierre-Montrevault, j’y ai rencontré Didier Lebras, qui m’a appris la rigueur et la technique, c’était un adepte du jeu rapide. Avec lui, nous avons tout gagné, notre équipe pupille à sept, était imbattable, elle pouvait se targuer d’avoir terrassé les grosses écuries que sont le SCO D’Angers et le FC Nantes. Nos performances ne sont pas restées inaperçues, et  la réputation de cette équipe a commencé à grandir, avec David Lebras (fils de l’entraîneur), plusieurs clubs professionnels se sont intéressés à nous et nous ont sollicités, nous avons fait un stage au Stade Rennais, et participé à un tournoi européen à l’US Mers, avec les meilleurs clubs de l’hexagone et de l’étranger sous les couleurs du FC Nantes, et nous sommes allés nous entraîner plusieurs fois à la Jonelière. Malheureusement pour moi, je n’ai pas pu intégrer le centre de formation des Canaris, suite à des problèmes de santé, et de l’asthme qui réduisait mes capacités physiques. Par contre, mon copain David a été pris à Rennes, il a ensuite fait une belle carrière professionnelle.

 

Avec les pupilles de l'Avenir Sport Saint-Pierre Montrevault.

Avec les pupilles de l’Avenir Sport Saint-Pierre Montrevault (3e à partir de la gauche).

 

J’ai donc continué à jouer à l’ASSPM, au plus haut niveau régional en treize et quinze ans, sous la houlette  de Fabrice Terrien, qui avait la gentillesse de me ramener à Beaupréau, chez ma maman après chaque entraînement. Avec mon ami Mickaël Bourget, j’ai eu le bonheur d’être sélectionné en équipe du Maine-et-Loire, puis nous avons été contactés tous les deux par le SO Cholet, pour jouer avec les 17 ans Nationaux entraînés par Pascal Béranger. Là-bas, nous avons retrouvé Xavier Bigeard, un autre ancien de l’Avenir. Après avoir deux saisons au SOC et quelques matchs avec la DH, j’ai pris la décision de revenir à l’Avenir, dans mon club de cœur. J’ai débuté en seniors avec l’équipe de DSR, je me souviens, j’allais au stade avec ma mobylette, l’équipe était lors entraînée par Eric Athmen. Ce garçon restera un symbole dans l’histoire du club, tant par ses qualités de joueur que d’entraîneur.  Après une descente en DRH, Fred Berson a pris les rênes du club, puis ce fut le tour de Cyril Cousseau qui fit remonter le club en DSR, dès sa première année en tant que coach. A 25 ans, Loic David (actuel responsable de la section U19 du VHF), me convainc, de revenir jouer au SOC, avec l’équipe fanion qui était alors en DH, j’accepte alors de relever ce nouveau défi, en retrouvant Mickaël et David Chéné, un autre joueur de l’ASSPM, et des garçons comme Charles Devineau, Medhi Leroy ou Jérôme Adam.

 

Alban Pineau et son pote Mickael Bourget, une belle amitié et une belle complicité (Photo perso - MB).

En 2008, Alban Pineau de retour au SO Cholet, en compagnie de son pote Mickaël Bourget, une belle amitié et une belle complicité (Photo perso – MB).

 

Il y avait du beau monde et la concurrence était rude, j’ai joué plus souvent avec la réserve d’Alain Boissinnot avec qui nous avons joué et perdu une finale de la Coupe de l’Anjou contre Bouchemaine. Après une bonne année, malgré la déception de ne pas avoir eu trop de chance de jouer avec l’équipe fanion, j’ai préféré partir et je suis alors arrivé dans un club magnifique à Andrezé-Jub-Jallais. Là-bas aussi, j’avais quelques copains (rires) dont Freddy Rousselot, le jeune entraîneur-joueur. Avec le recul, je peux dire aujourd’hui que c’est un des meilleurs entraîneurs que j’ai connus (si ce n’est le meilleur), assisté de Bernard Allaire, un génie du ballon rond et expert en football, ils ont mené le club en DRH, niveau jamais atteint auparavant. Je me souviens encore de la fête qui a suivi, je ne vous raconte pas, cela a été inoubliable, j’en garde même une marque gravée à vie sur mon corps. Nous ne sommes restés à ce niveau qu’une année, c’est dommage, nous ratons le maintien lors de la dernière journée, alors que nous avions fait une super phase retour. L’année suivante, on rate la remontée directe d’un cheveu, finissant premier ex-æquo, avec Chemillé, mais devancé au goal-average particulier.

 

Avec AJJFC, la joie d'une montée historique en DRH (Photo André Paquereau)

Avec AJJFC, la joie d’une montée historique en DRH (Photo André Paquereau)

 

A 28 ans, j’effectue un énième retour à l’Avenir, je fais la première partie de saison en DRS, mais les pépins de santé, s’accumulent. Une sciatique à répétition et une opération suite à une hernie discale, m’envoient sur la touche pour trois saisons. A 31 ans, et après quelques bonnes séances de rééducation, je me dis qu’il faut réessayer. Suite à un déménagement avec Julie, ma copine, je signe au club de Saint-André-de-la-Marche, j’y avais aussi quelques copains (mais où n’en a-t-il pas ?) comme le président Valéry Godier et Romain Guérif avec qui j’avais joué avec les 17 Nationaux, du SO Cholet. Je voudrais remercier Alain Bodin, l’entraîneur de m’avoir permis de pouvoir rejouer, même si la saison a été somme toute compliquée. La saison d’après, après un nouveau déménagement à Bégrolles, l’occasion est trop belle de ne pas prendre une nouvelle licence à Andrezé. Les deux premières années se passent moyennement, encore gêné par quelques petits pépins physiques, je joue plus souvent avec la réserve qu’avec l’équipe coachée par Bruno Gourdon, un autre grand monsieur du football.  Arrive 2017, avec le retour en grâce et le renouveau attendu…”

 Comment se passe cette dernière saison ?

“Avec l’arrivée de Yannis, notre nouvel entraîneur et sa vision du jeu qui me correspond, j’ai pu retrouver un niveau correct pour gagner ma place de titulaire en première Division, on m’a même donné le brassard de capitaine. Je veux profiter de ce tout dernier challenge, pour apporter mon expérience à mes jeunes partenaires. Ma décision est prise, et elle ne changera pas, j’ai encore d’autres projets (dans la musique) que je souhaite mener à bien. Pour ce qui est de cette saison, on a montré lors de certaines rencontres que l’on pouvait rivaliser avec les meilleurs, la saison est longue, nous en sommes à peine à la moitié, la concurrence est sévère dans notre groupe de première division, mais nous sommes bien placés à la quatrième place. Nous avons encore toutes nos chances, il faut continuer à y croire. Et évidemment mon souhait serait de terminer en apothéose avec une finale du Challenge de l’Anjou, sachant en plus qu’elle se jouera cette année à domicile à Andrezé.”

N’oubliez pas de lire  la seconde partie de l’interview !