Le skipper de PURE-Best Western Hotels & Resorts a été ralenti par un problème de chariot de grand-voile qu’il s’est évertué à réparer toute la journée ce mercredi, notamment en montant en haut de son mât. Mais il se veut rassurant :  » j’ai dû perdre beaucoup de milles, mais le Vendée Globe continue ».

Depuis le début du Vendée Globe, Romain Attanasio s’est accroché comme jamais. Il a résisté aux dépressions de la première semaine, dont Theta, la dépression tropicale. Et depuis le début de la deuxième semaine, le skipper de PURE-Best Western Hotels & Resorts file à vive allure sur l’autoroute du Sud en direction du pot au noir.

Impossible de prendre un ris dans la grand-voile.

Ce mercredi, Romain Attanasio a dû monter en haut du mât. Une opération délicate qu’il a pu réaliser en profitant d’une légère accalmie. En cause ? Le chariot de tête de grand-voile bloqué en haut du mat et qui par conséquent l’empêche de réduire la surface de sa grand-voile. Or, impossible de poursuivre sa progression sans parvenir à réparer, particulèrement en vue des conditions de vent difficiles prévues dans les mers du Sud. En somme « c’est comme si un accélérateur de voiture était bloqué sur 80 km/h » confie un membre de son équipe.

Ce mercredi dans la matinée, Romain a longuement échangé avec Sébastien Marsset, son team manager et ancien co-skipper durant la Transat Jacques-Vabre. Ensuite, le skipper est donc monté en haut du mât, faisant fi de la peur de cette action particulièrement difficile et redoutée par tous. « La montée était vraiment difficile, je suis incapable de dire combien de temps cela m’a pris, peut être vingt minutes ou plus, mais je suis tellement content d’avoir réussi. » explique-t-il dans la vidéo ci-dessous.

Plus de onze heures de réparation.

En haut, il a aussi pu constater l’étendue des dégâts : « le chariot de tête était bloqué et fissuré verticalement », explique Sébastien Marsset. Romain a dû couper le lashing de tetière pour faire descendre la grand-voile. Pendant toute la journée, de 11h à 22h30, il s’est ainsi affairé à réparer. Dans toutes ses tentatives, la gaine de la drisse de grand-voile a été endommagé, ajoute Sébastien Marsset. Il faudra la réparer ou la remplacer.

Si Romain va s’attacher à le faire dès qu’il le pourra, le skipper de PURE-Best Western Hotels & Resorts a préservé l’essentiel : après cette longue journée d’effort, Romain va pouvoir se focaliser à nouveau sur la course. « J’ai perdu des milles et des milles mais le Vendée Globe continue ». Cette abnégation et cette capacité à se surpasser, Romain l’avait déjà démontré lors de son 1er Vendée Globe quand il avait pu poursuivre l’aventure malgré des avaries sur ses safrans au large du Cap de Bonne-Espérance. Quatre ans plus tard, il s’accroche à nouveau et poursuit sa route, même si elle devait passer par cette journée de galère. « Je vais vite manger et me reposer » a-t-il écrit simplement à son équipe ce mercredi soir en étant déjà focalisé sur la suite de la course.