Rencontre avec Anthony BILNY, l’un des dirigeants de l’ASI Mûrs-Érigné. Il nous raconte son parcours sportif et ses différentes expériences dans le football. Puis, il nous fera le bilan de la saison écoulée et nous parlera du recrutement. Enfin, il finira par nous évoquer ses futurs projets. Entretien.
Bonjour Anthony, pouvez-vous nous raconter votre parcours de joueur et de dirigeant d’équipe ?
“J’ai commencé en équipe première, en DRH, au club de l’ASI Mûrs-Erigné, à l’âge de dix-sept ans, lors de la saison 1993/1994. Puis, j’ai signé à l’Intrépide d’Angers (2000/2001). Ensuite, retour à l’ASI Mûrs-Érigné de 2001 à 2004. Je suis parti en Loire-Atlantique, au RC Ancenis (DRH) lors de la saison 2004/2005. Je suis revenu dans le Maine-et-Loire à l’US Beaufort-en-Vallée (DSR) de 2005 à 2007, puis au FC Pellouailles-Corzé où j’ai évolué en première division et en promotion d’honneur (2007 à 2013). Enfin, j’ai fini ma carrière de joueur à l’ASI Mûrs-Érigné, de 2013 à 2015.
Je suis maintenant dirigeant de l’équipe première depuis deux saisons. Je participe également à quelques entraînements avec Olivier Polard, afin de travailler avec les attaquants.
En parallèle, j’avais également jusqu’à cette saison, une licence de joueur, ce qui me permettait de dépanner lorsque nous avions des soucis d’effectif. Pour exemple, cette saison, je suis entré en jeu deux fois et j’ai joué un match complet lors de la dernière journée de championnat. Jouer quatre-vingt-dix minutes, à quarante-deux piges, c’est long… même si je ne m’en suis pas trop mal sorti… (rire). C’était la dernière fois, car pour la saison prochaine, j’ai repris uniquement la licence de dirigeant.”
Que retenez-vous de toutes ces expériences ?
“Les bons souvenirs sont forcément les victoires. Je retiendrais particulièrement la saison 2002-2003 avec l’ASI Mûrs-Érigné. Ce fut une saison où nous avons obtenu la montée en DSR en étant invaincus en championnat (quinze victoires et sept matchs nuls) et nous avions joué la finale de la coupe de l’Anjou, perdue (3-0) face à l’équipe réserve de l’ES Segré, qui accédait, cette année-là, au championnat de Division d’Honneur.
Les deux premières saisons à Pellouailles-Corzé ne sont pas mal également, avec la victoire en challenge de l’Anjou et la finale de la coupe de l’Anjou, la même saison (2007/2008). Mais aussi, l’accession en Promotion d’Honneur en 2009, avec un but à la 87ème minute de la dernière journée. Nous avions gagné (1-0) à la Meignanne, qui était premier avec deux points d’avance avant ce dernier match. Je retiendrais surtout, que dans chaque club, j’ai fait de belles rencontres et parfois même trouvé des amis, en particulier à Beaufort et à Pellouailles, que je revois régulièrement.”
Pouvez-vous nous faire le bilan de la saison de l’ASI Mûrs-Érigné ?
“Le bilan est plutôt correct, avec un maintien en DSR et une victoire en coupe de l’Anjou. Je l’ai déjà dit, le classement en championnat ne reflète pas la qualité de cette équipe. Le début de saison a été catastrophique, avec une élimination au premier tour de la coupe de France et deux défaites en championnat, lors des deux premiers matchs. Ensuite, nous avons eu un gros passage à vide, du mois de novembre au mois de mars, avec aucune victoire en championnat. Nous avons eu le déclic à Saint-Pierre Montrevault (victoire 6-1), qui nous a permis d’enchaîner six matchs sans défaite. Paradoxalement, cette période d’invincibilité correspond à celle où nous avons pratiqué un moins bon football, mais un football efficace. C’était un groupe assez compliqué avec quelques équipes de niveau DH, comme l’équipe réserve de l’USSA Vertou et le FC Pouzauges-Bocage. Je pense qu’une cinquième place aurait été plus juste par rapport au potentiel et à la qualité des garçons. Concernant le bilan global, je n’oublie pas les trois autres équipes seniors et en particulier, l’équipe 3 de Gervais Gabillard, qui a réalisé une belle saison ponctuée par une finale du challenge Hubert Sourice.”
Que pouvez-vous nous dire sur le club de l’ASI Mûrs-Erigné, et comptez-vous, vous y inscrire sur la durée ?
“L’ASI Mûrs-Erigné, c’est un club particulier pour moi. J’ai signé ma première licence au club en 1982… avant d’aller jouer en équipe de jeunes à l’Intrépide d’Angers, puis au SCO d’Angers. Ensuite, j’ai fait mon retour aux sources et comme je vous le disais précédemment, mon premier match en équipe première a été en 1993. J’ai également entraîné des jeunes et les U15 de 2008 à 2010. Mon père fait parti du bureau et maintenant mon fils y joue également. C’est un club familial et bien structuré. Les quatre entraîneurs, que sont Olivier Polard, Mickaël Boussion, Gervais Gabillard et Teddy Samba, se complètent parfaitement et réalisent un excellent travail. Beaucoup de personnes s’investissent pour que le club continue à grandir et beaucoup de bénévoles sont là également et participent à la vie du club. La bonne nouvelle de ce mois de juin est le lancement de la construction d’un mini-terrain synthétique, du style city-stade, de la taille d’un terrain de handball. Les travaux ont débuté le 4 juin et sont financés par le club.”
Quels seront les objectifs de la saison prochaine ?
“Il est un peu trop tôt pour se fixer des objectifs. Nous verrons bien avec la composition de notre groupe de championnat. C’est un peu l’inconnu avec cette nouvelle Ligue. Mais cela va permettre de rencontrer de nouvelles équipes et de découvrir un autre football hors de la Loire-Atlantique ou de la Vendée…”
Où en est le recrutement estival et combien aura t-il de départs et d’arrivées ?
“Concernant l’effectif de la saison prochaine, il ne devrait pas y avoir de gros chamboulements. Pour l’instant, le seul coup dur est le départ de notre attaquant, Mickaël Ruaud. Pour les arrivées, la priorité sera de trouver un attaquant pour le remplacer. C’est compliqué de trouver un attaquant à plus de vingt buts par saison… En sachant que nous avons le droit à seulement quatre joueurs mutés… Nous communiquerons les noms ultérieurement, mais pour l’instant, nous avons déjà deux joueurs de niveau de la Division d’Honneur, qui nous ont rejoints. Je ne peux pas en dire plus pour le moment…”
Vous êtes actuellement dirigeant, aimeriez-vous, vous occuper d’une équipe dans les années à venir ?
“Quoi qu’il arrive, ce sera ma dernière saison en tant que dirigeant. Mais je ne me vois pas du tout m’occuper d’une équipe. Je n’en ai ni les compétences, ni la patience…”
Et l’après-football ?
“Pour l’après-football, j’ai déjà commencé, vu que je ne joue plus depuis trois ans. Je fais un peu de course à pied. J’ai couru deux fois le marathon de New York, en 2011 et en 2016, avec des amis et pourquoi pas m’investir un peu plus dans le running ou le trail. Ma fille joue au basket et mon fils joue au football. Il n’y a pas meilleurs moments que de les suivre le samedi matin et le samedi après-midi et cela m’occupe pas mal. Et puis, pourquoi pas faire un peu de basket loisir à Mûrs-Érigné… Petit clin d’œil à Marco Boutron… (rire).”
Avez-vous des personnes qui ont pu vous marquer dans votre parcours sportif ?
“J’ai beaucoup appris avec chacun de mes entraîneurs, chacun ayant une vision et une approche différente du football. Pour leur faire un petit clin d’œil, je peux tous les citer. Je commencerais par mon tout premier entraîneur en seniors avec Guy Gallard, qui m’a vraiment marqué et qui reste encore pour moi la référence. Il y a eu également, Joël Gaudin à l’ASI Mûrs-Érigné, Jean-Yves Citron à l’Intrépide d’Angers, Lionel Duarte au RC Ancenis, Sylvain Colas à l’US Beaufort-en-Vallée, Olivier Duval et Arnaud Filnambu à l’ASI Mûrs-Érigné. Je finirais par mes deux amis, Jérôme Dumontant au FC Pellouailles-Corzé et à l’ASI Mûrs-Erigné, ainsi que Yohann Lhommedé, à l’époque de l’ASI Mûrs-Erigné, lors de la saison 2002/2003.”
Et concernant les joueurs avec qui vous avez évolué ?
“Je ne peux bien évidemment pas tous les citer. Je vais juste citer celui avec lequel j’ai le plus joué (environ quinze saisons) mon ami Jérôme Dumontant, alias Zézé. Je lui dois bien cela avec tous les kilomètres qu’il a couru pour moi (ses fameux appels de balle gratuits…) et toutes ses passes décisives qu’il m’a délivré… Les journalistes de l’époque nous surnommaient les compères…”