Incroyable dénouement pour ce match de Coupe de France qui a fini par voir s’imposer la NDC, qui avait arraché la prolongation au bout du temps additionnel.
Il a fallu patienter, longtemps, attendre avec le stress et la pression montant doucement… Cela pendant 94 minutes exactement. Et puis enfin, la délivrance est arrivée. Un long ballon planant haut dans les airs, des mains qui se tendent pour capter le cuir, un gardien qui retombe vers son but, inévitablement emporté dans son élan, un court silence, des cris sur la pelouse, une légère clameur qui s’élève tout autour, un drapeau qui se lève, un coup de sifflet et un bras tendu vers le centre du terrain, une explosion de joie sur et au-dehors du terrain, des cris, des sourires, des soulagements… L’action ne s’est déroulée qu’en quelques secondes, mais l’importance de cet ultime ballon envoyé vers le but adverse, avec pour enjeu l’égalisation, semblait alors ralentir le temps qui passait. En trois petites secondes, c’est tout Notre-Dame-des-Champs qui a basculé, c’est tout une équipe qui s’est relevée, c’est tout un public qui s’est remis à respirer, c’est tout un club, qui a vibré… Trois petites secondes et c’est tout un match oublié. 3 petites secondes et c’est une équipe relancée, revigorée. Trois petites secondes et c’est un souvenir éternel qui se créé pour tous ceux qui étaient là, ce dimanche au stade Bertin.
Mais est-il convenable de résumer toute une partie à trois petites secondes ? “Non !” répondrait le commun des mortels. Mais y a-t-il autre chose à retenir de ce 5ème tour de Coupe de France opposant Angers NDC à Mouchamps-Rochetrejoux ? “Non…” répondrait alors, avec un léger sourire, le commun des mortels.
Il est vrai que ce dimanche, il est difficile de retenir autre chose que ce dernier instant du temps additionnel, où enfin, la NDC trouva le chemin des filets. Car auparavant, la copie rendue par les hommes de Pierre Naudet était bien pâle. Menés depuis la 36ème minute et ce but de Mathieu Pineau (0-1, 36ème), l’attaquant vendéen, ils courraient alors maladroitement derrière le score, dans l’espoir de pouvoir continuer à faire leur petit bout de chemin en Coupe de France. Mais ce que l’espoir ne nous fait pas faire parfois… Sans réelle solution trouvée dans le jeu, la faute à une équipe de Mouchamps très bien regroupée, les Angevins ne pouvaient plus qu’espérer égaliser sur leurs coups de pied arrêtés. Et c’est sur cet ultime coup-franc lointain que la dernière lueur d’espoir, pourtant vacillante au fil que les minutes défilaient, se métamorphosa en explosion (de joie) étincelante. Nous étions à la 94ème minute, Guillaume Pineau se chargea de frapper ce coup-franc placé juste devant son banc de touche, il envoya ce ballon très haut dans le ciel, espérant qu’il retombe dans la surface, sur la tête d’un partenaire. Le ballon entamait sa descente vers le sol et l’on commençait à se dire qu’il se dirigeait trop vers le but. Trop ? Eh bien non ! Dans une maladresse qu’il regrettera malheureusement longtemps, le portier mouchampais, Romain Sourisseau, captait le ballon dans les airs, mais retombait au fond de sa propre cage (1-1, 90+4). Un partout, la NDC venait d’arracher la prolongation.
Logiquement remis sur pied par ce fait de match tout à fait inespéré, Angers NDC entamait ces prolongations dans de meilleures dispositions que son adversaire, encore sonné par cette égalisation. Il faut dire que les Mouchampais avaient beaucoup donnés pendant tout le match et qu’une prolongation ne faisait que les achever. Vaillants tout au long de la rencontre, ils craquaient à nouveau sur un coup-franc de G. Pineau, cette fois repris de la tête par Julien Dadouche (2-1, 98ème). Vainement, ils essayèrent de revenir au score, mais les Angevins tenaient leur victoire, impossible de leur en défaire. Ces derniers pouvaient laisser éclater leur joie et communier avec leur public.
Et chacun sait que ce dimanche, la Coupe de France nous a offert un peu de sa magie qui fait sa renommée. Chacun sait que le football et la Coupe sont parfois cruels, parfois magnifiques, parfois beaux, parfois rageants, parfois tristes. Ce jour-là, ils étaient tout à la fois, grâce à trois petites secondes…
Les réactions d’après-match :
Pierre NAUDET (entraîneur d’Angers NDC) : “On voit aujourd’hui à quel point les qualifications ne tiennent à pas grand-chose. Ils ont deux balles de 2-0 qui peuvent clore le match et en même temps, sur l’ensemble de la rencontre, je pense que l’on a été supérieurs. Sauf que l’on ne marquait pas. Mais je trouve que cela a été laborieux. Notre première mi-temps n’a pas été mauvaise, on a cinq occasions, on doit marquer, eux ils marquent sur leur seule frappe. Ce qui m’a déçu, c’est la suite, on n’a plus de maîtrise, on a été en-dessous dans les transitions. Donc, c’est un sentiment mitigé sur le contenu, mais en même temps, les matchs de coupe rendent les contenus un peu illusoires. Cela tient à peu de chose. Eux, ils ont joué à fond, il faut les féliciter, c’est une équipe qui a montré un bel état d’esprit et je pense qu’elle mérite autant la qualification que nous.“
Wilfried DUROSIER (entraîneur du FC Mouchamps-Rochetrejoux) : “Forcément, c’est une grosse déception quand on passe si près du but, prendre un but comme cela, c’est frustrant. Mais cela n’enlève rien au match que l’on a fait, on avait un plan bien en tête et cela a plutôt bien fonctionné jusqu’à la 95ème minute. Le seul regret que j’aurais, c’est que l’on peut tuer le match avant. Et on ne l’a pas fait, on n’était pas à l’abri d’une erreur. Mais je n’ai rien à reprocher à mes joueurs, c’est la magie de la coupe. Tout cela fait partie de l’apprentissage, j’ai une équipe avec de jeunes joueurs, on va faire en sorte que cela penche en notre faveur la prochaine fois. Et je tenais à féliciter cette équipe et le club de la NDC, qui a un remarquable état d’esprit.“
Coupe de France, 5e tour.
Angers NDC – FC Mouchamps-Rochetrejoux : 2-1 (après prolongations) (1-1)
Les compositions :
Angers NDC : Savary – Dadouche, Choffa, Bibiga, Boulday – Bouhafoura, G. Pineau – Joly, H. Piou, Maigari – L. Piou. Entrés en jeu : Bien Aimé, Guiet, Volant.
Mouchamps-Rochetrejoux : Sourisseau – Sachet, Rautoureau, Lopitallier – Cossard, Paillat, Boutet, Moulineau – Mandin, Launny, M. Pineau. Entrés en jeu : Brosset, Brissard, Durosier.