Pour sa première saison en NBA, le rookie Bilal Coulibaly ne s’est pas démonté, s’imposant déjà parmi les meilleurs défenseurs de la ligue. Évoluant aux Washington Wizards, il est vite devenu un élément essentiel de la rotation de l’équipe. Ses supérieurs disant même de lui, durant la période de transfert, qu’il était le seul joueur de l’équipe à être “intransférable”. Bien qu’offensivement, il ait eu quelques difficultés, il a su s’imposer par sa défense, boostée par une grande envergure.

Un ancien coéquipier de Victor Wembanyama en Betclic Elite :

L’année précédant sa draft, il évoluait aux côtés de Victor Wembanyama chez les Metropolitans. Même si Wemby lui a volé la vedette, Bilal était extrêmement important dans l’effectif, notamment pour sa défense extérieure, lui qui faisait partie des meilleurs du championnat. Sa sélection aux Pacers d’Indiana de par ses qualités défensives, mais également offensives, observées par les franchises NBA, depuis quelques années déjà. Annoncé début du deuxième tour, il sera finalement choisi en 7e position, faisant de lui le deuxième français drafté le plus haut dans l’histoire (à égalité avec Kylian Hayes), derrière Victor Wembanyama. Quelques minutes après sa sélection, il sera transféré à Washington pour y débuter sa carrière, la capitale ne voulant pas manquer ce jeune talent.

Un style de jeu très défensif :

Durant la saison, ses moyennes étaient de 8,4 points, 4,1 rebonds, 1,4 passes décisives, 0,9 interceptions et 0,8 contres. Ses qualités défensives ont été mises à l’épreuve toute la saison et il n’a pas déçu. Envoyé au casse-pipe sur certains des meilleurs joueurs de la ligue, Luka Doncic, Damian Lillard ou Lamelo Ball, Bilal ne s’est pas démonté allant jusqu’à réussir à réellement gêner ces génies de l’attaque. Ses nombreuses qualités athlétiques lui ont permis de recevoir des éloges de la part de grands joueurs comme Giannis Antetokounmpo : “Il a eu des bons moments, il joue très dur, il a défendu sur Dame (Lillard), il n’était pas effrayé par le moment. (…) S’il continue à travailler sur son jeu et son physique, et qu’il reste en bonne santé, le ciel sera la limite pour lui.”

Voici ses meilleures performances de la saison :

  •  23/11/2023 : 20 points, 7 rebonds, 3 passes, 3 interceptions face aux Brooklyn Nets (défaite 102-94)
  • 16/12/2023 : 17 points, 5 rebonds, 2 interceptions face aux Pacers d’Indiana (victoire 137-122)
  • 06/01/2024 : 15 points, 7 rebonds, 3 contres face aux Cleveland Cavaliers (Défaite 114-90)
  • 10/02/2024 : 21 points, 8 rebonds, 3 passes décisives, 2 interceptions face aux Boston Celtics (défaite 133-129)

Sa capacité à défendre le fer et à convertir ses tirs à 3 points de l’autre côté du terrain font de lui un coéquipier précieux. Ses qualités athlétiques lui permettent d’aller contrer les joueurs à une hauteur phénoménale, à en faire lever les foules, mais également de traverser le terrain en quelques foulées en finissant par des dunks. Malheureusement, en dehors de ces phases de jeux de contre-attaque, il est cantonné à rester dans un corner et attendre que la balle vienne entre ses mains. Le domaine de création de jeu est encore à un stade faible pour Bilal qui n’arrive que très peu à créer des occasions de tirs pour lui-même et pour les autres. Cependant, il est important de rappeler qu’il n’a que dix-neuf ans, il a de longues saisons devant lui pour progresser dans ses domaines.

Pourrions-nous le retrouver avec les bleus cet été ?

Bilal a, logiquement, été sélectionné par Vincent Collet dans sa liste élargie en vue des Jeux olympiques de cet été. Si nous nous référons à son CV, l’ailier des Washington Wizards à de très bons arguments pour espérer faire partie de l’équipe. En plus d’être un jeune joueur prometteur évoluant en NBA, il est incontestablement l’un des meilleurs défenseurs extérieurs que nous pourrions avoir. Le sélectionneur a d’ailleurs affirmé lors de l’interview à la suite de la révélation de la liste que “la construction, après le mondial raté, passera par le retour d’une défense intraitable”. Tiens, défense ? Parfaitement le point de fort de l’ailier français. Ce qui pourrait pêcher contre lui est son jeune âge. Cependant, Vincent Collet expliquait également que ne pas prendre certains joueurs comme Sylvain Francisco par exemple, était “une question de gabarit”, notamment lorsque les bleues devront défendre contre des Luka Doncic, Shai Gilgeous-Alexander, Jamal Murray, etc. Bilal connaît déjà tout ça, il constitue à lui seul un obstacle physique difficile à passer pour les attaquants adverses. Maintenant, c’est au sélectionneur de faire ces choix.

C’est une très bonne saison qu’a fait Bilal lors de son année rookie. Arrivée dans une équipe en pleine reconstruction, la défaite devait faire partie de sa saison (15 victoires pour 67 défaites). C’est encore un joueur très jeune qui a montré de nombreux aspects de jeux intéressants, notamment sa défense. Il a encore beaucoup de choses à découvrir et il a le temps pour ça, puisqu’il n’a que 19 ans. Rendez-vous en octobre 2024 pour voir le français briller sur les parquets américains.

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