Ce mardi 28 mai, parmi les quelques personnes qui ont eu l’honneur de porter la flamme olympique, nous avons pu voir Thomas Belaud, coach de la Nationale 2 de Lamboisière-Martin Basket. Étant pleinement investi dans le développement du sport pour tous au sein de son club, il représente parfaitement les valeurs défendues par les Jeux olympiques. Thomas a accepté de revenir avec nous sur cet événement hors du commun.
Bonjour Thomas, vous avez eu l’honneur de porter la flamme olympique, le 28 mai dernier, quelle sensation cela procure ?
« La sensation est immense, elle est difficile à décrire. C’était déjà un honneur de savoir que j’allais le faire, mais entre le savoir, s’y préparer et le vivre, c’est autre chose. C’est une immense fierté, on se sent tout petit à côté de ce que ça représente, les Jeux olympiques (JO), l’historique des JO. Après, on se raccroche aux valeurs et on se dit que si on en est là, c’est simplement pour nos valeurs et ce que l’on essaye de véhiculer au sein de notre territoire, même si on est bien loin de l’immensité des JO. Au début, on se sent petit, gêné, et après, on se rattache aux valeurs. »
Est-ce que, même dans vos rêves les plus fous, vous aviez déjà imaginé que votre parcours et vos engagements dans votre club de basket (Lamboisières-Martin Basket) puissent vous amener à porter la flamme olympique un jour ?
« Non, je ne me sentais pas du tout éligible. Maintenant, si on ramène ça au territoire du club, et s’il y avait la flamme d’un territoire, pourquoi pas. Mais là, je trouve ça tellement immense que je ne réalise pas. »
J’ai lu dans plusieurs articles que vous participiez grandement à l’accessibilité du sport pour tous, notamment en intégrant le basket santé dans votre club. Vous devez être fiers, votre club et vous, d’être reconnus pour ces engagements ?
« C’est une vraie fierté que l’on a. Après, ce n’est pas que moi, il y a tous mes collègues salariés et le comité d’administration. C’est vraiment des valeurs que l’on porte tous au club. Tout le monde voit la NF2 comme la vitrine du club, mais je pense que nous faisons partie des clubs en Pays de la Loire, voire en France, avec le plus de pratiques. Nous avons le Basket Santé, le Basket Tonic, Basket Renfo, nous essayons de mettre en place le basket inclusif et nous avons également le microbasket depuis 2 ans. Ce sont des catégories que tout le monde n’a pas dans son club. Nous avons une catégorie multisports, car il n’y en avait pas sur les communes environnantes, donc on s’est lancé dans ce projet pour le couvrir sur plusieurs communes, alors que nous sommes un club de basket. On estimait qu’il fallait une première activité sur la motricité auprès de nos jeunes. Je pense que c’est, indirectement, ça, qui est valorisé par la flamme. C’est comme ça que je l’ai ressentie, j’ai porté la flamme au nom d’un projet de club qui est monté et je me suis retrouvé tête d’affiche de cette chose-là. Je sais que ce n’est pas que moi, j’ai porté la flamme au nom d’une structure. »
Quel message vous voudriez faire passer à la suite de cette incroyable expérience ?
« Les Jo et le sport de manière générale, ce sont des choses vraiment magnifiques, ça réunit tout le monde, il y a un vrai respect, le sport, c’est signe de paix dans sa globalité. Aujourd’hui, j’espère que les JO vont être un vrai temps de pause sur plein de choses et que ça va vraiment permettre aux gens de se mélanger, d’échanger, parce que c’était ça aussi les valeurs de la journée, au-delà de porter la flamme. On a été réuni 3 heures avant, avec des personnes que l’on a peu de chances de côtoyer parce que nous ne sommes pas des mêmes milieux professionnels ou autres. Ces temps d’échanges ont été créés le temps de 4h sur Angers, si les JO peuvent faire ça sur 2 mois pratiquement et que ça se pérennise, ce serait parfait. »