À peine la saison terminée, l’UFAB se penche sur la nouvelle et on peut dire que l’intersaison est déjà bien entamée. L’effectif est déjà au complet, et Aurélie Bonnan (coach) et Brito De Sousa (président) ont en tout cas hâte de démarrer la campagne 2023-24.
La saison dernière a commencé bizarrement du côté de l’UFAB avec le départ prématuré de David Gauthier vers l’ASVEL féminin, qui a au passage remporté une Coupe d’Europe et est devenue une nouvelle fois champion de France. Ils ont alors vu arriver Aurélie Donnan au poste d’entraîneur principal et ont commencé la saison de manière un peu indécise, puisqu’il a fallu que l’effectif et le staff apprennent à se connaître. Mais après une bonne saison, pleine de suspense et de surprises, l’UFAB a pu disputer les playoffs de la Ligue Féminine de Basket, se qualifiant définitivement lors de la dernière journée de championnat. Éliminée par Villeneuve d’Ascq dès le premier tour 185-132 en cumulé sur les deux matchs de la série. Cette défaite a sonné la fin de saison de l’équipe angevine, qui a dans la foulée entamée son mercato estival. Pour anticiper les départs d’Ivana Jakubcova, de Jodie Cornelie, d’Eva Picault et évidemment de l’exceptionnel Alexis Peterson, il a fallu s’y prendre à l’avance. Selon Aurélie Bonnan, la coach principale : “L’effectif a été construit dans le but d’allier jeunesse et expérience. Mais évidemment, à partir du moment où on perd une joueuse comme Alexis Peterson, la construction de l’équipe est un pari puisque le danger offensif va devoir arriver de plusieurs joueuses et non plus d’une seule. Nous allons faire en sorte de pouvoir apporter le danger de tous les postes.” La première arrivée a été Julie Wojta, 34 ans, qui a pu expérimenter plusieurs championnats européens différents, dont celui de la France à Tarbes en 2020-2021. La deuxième arrivée a été officialisée plus récemment en la personne de Masseny Kaba, évoluant au poste 5 et qui vient de finir son cursus universitaire aux Etats-Unis. Elle n’a jamais joué en Europe, mais selon Donnan “Sur ce que j’ai pu voir de Masseny Kaba, je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle puisse jouer en France même s’il faudra évidemment un temps d’adaptation.”
Enfin, l’UFAB a officialisé l’arrivée de deux autres joueuses : Océane Monpierre et Marine Dursus. La première est une meneuse qui malgré son jeune âge a déjà connu quelques bonnes saisons dans l’élite du côté de Roche Vendée. Elle arrive pour évoluer sur les postes 1 et 2 en compagnie de Leila Lacan et Isis Arrondo. Et la deuxième, très jeune puisqu’elle n’a que 17 ans, va pouvoir découvrir la Ligue Féminine du côté d’Angers, un peu dans le même style que Leila Lacan l’an dernier, évidemment en espérant qu’elle connaisse le même parcours que sa coéquipière. En tout cas, selon sa nouvelle coach, “elle est très excitée à l’idée de découvrir la Ligue Féminine, mais je lui ai dit : si elle veut jouer, il faudra avant tout défendre”. Enfin, il y a eu un départ au niveau du staff puisque Maxime Cesbron quitte le navire UFAB, et est remplacé par le jeune Marius Blanchard au poste de coach adjoint, qui était auparavant à Rezé. Avec ce nouvel effectif, l’objectif reste le même : “Nous allons jouer tous les matchs pour les gagner et garder le même objectif d’accrocher le top 8 le plus tôt possible dans la saison. Nous voulons participer aux playoffs.”
Une participation en Coupe d’Europe compromise
Après une bonne campagne européenne l’an dernier où elles se sont fait éliminer en quart de finale par… l’ASVEL, les dirigeants attendent de savoir si l’équipe va pouvoir y participer la saison prochaine. Mais leur participation est compromise dans le cas où on leur proposerait d’y prendre part. Comme le dit Brito De Sousa : “Il faudra que nous allions chercher 100 000 € de produits supplémentaires, ce qui n’est pas simple, surtout dans un contexte économique actuel qui est compliqué.” Du côté du club et des joueuses, la volonté est de participer à la Coupe d’Europe, mais “la CCG (Commission de Contrôle de Gestion) ne nous permettra pas d’y participer si nous n’avons pas ces 100 000 €”, affirme le président angevin. Il déplore alors la diminution des subventions versée par la Région et la Ville : “Ils ont baissé leurs subventions respectivement de 20 000 € et 50 000 € chacun. Sauf que la Coupe d’Europe ça se mérite financièrement. C’est dommage, car en cette saison olympique, le sport va devenir une cause nationale et c’est le moment de montrer qu’il est fort.”