La période du Moyen-Âge a vu naître de nombreuses nouvelles disciplines sportives qui se sont petit à petit installées dans les coutumes locales, que ce soit en France ou partout en Europe. Si certaines ont disparu avec le temps et d’autres ont évolué en pratiques plus modernes et améliorées, plusieurs de ces anciennes traditions ont survécu au fil des siècles et suscitent encore les passions de nos jours.
Le développement des sports guerriers.
C’est le déclin de la Grèce antique qui a sonné le début du Moyen-Âge, mais aussi, par conséquent, la disparition des Jeux Olympiques antiques qui n’ont plus été réinstaurés avant 1894 avec l’intervention du baron Pierre de Coubertin. Ainsi, certaines pratiques qui étaient plus associées à leurs côtés guerriers et leur utilité militaire ont naturellement pris le dessus sur les sports qui étaient populaires auparavant et pratiqués pour le loisir, comme l’athlétisme.
C’est le cas de la lutte. Des combats étaient organisés par les élites dans des châteaux et palais afin d’entraîner les soldats. La discipline est devenue encore plus populaire en Bretagne, où un style local s’est développé. Le gouren est une version debout de la lutte classique, importé par les Britanniques. Ce sport est toujours pratiqué de nos jours, régi par la Fédération de Gouren ou lutte bretonne.
Que ce soit en France ou partout en Europe, le tir à l’arc et l’équitation se sont également développés, aussi appréciés à l’époque pour leur côté militaire. Les guerriers ont commencé à pratiquer ces sports pour le divertissement, notamment lors de tournois de chevalerie organisés par les nobles. Si au début peu de règles entouraient ces compétitions jugées très barbares, au fil des décennies, les tournois ont commencé à devenir de plus en plus organisés et codifiés, avec des arbitres et des règles bien précises. L’une des épreuves incontournables était la joute équestre : deux chevaliers vêtus d’armures lourdes avec une lance à la main visaient à faire chuter leur adversaire arrivant à pleine vitesse en face.
Des disciplines toujours populaires.
Les sports médiévaux suscitent toujours l’intérêt aujourd’hui, que ce soit lors de compétitions physiques ou même en ligne, car les adeptes de jeux vidéo peuvent trouver de nombreux titres liés à cette époque. Les jeux médiévaux mettent ainsi à l’honneur les stratégies de guerre et les combats à l’épée ou à la hache. Les gamers se mettent dans la peau de conquérants, dirigent une armée et développent leurs compétences dans des jeux solo ou multi-joueurs qui se déroulent en Europe ou chez les Vikings.
De même, les sports médiévaux comme les joutes équestres sont souvent au cœur des reconstitutions historiques et fêtes médiévales organisées partout en France tout au long de l’année. Le parc d’attractions du Puy du Fou s’est même appuyé sur cette époque, entre autres, pour créer tout un parc à thèmes à succès.
D’autres sports nés à la fin du Moyen-Âge sont aussi les ancêtres de disciplines devenues populaires aujourd’hui. La soule est par exemple l’ancêtre du football ou du rugby. Les règles de ce jeu étaient beaucoup moins claires, et le seul objectif était de parvenir, en équipe, à déposer un ballon en cuir dans un but. Après avoir traversé la Manche, la pratique a été adaptée par les Britanniques qui ont pu développer les sports de balle les plus pratiqués de nos jours.
De même, le jeu de paume a commencé à faire son apparition à la fin du Moyen-Âge. La discipline consistait à s’envoyer, au-dessus d’un filet, une petite balle en la frappant avec la paume de la main. Aujourd’hui, son descendant le plus populaire est le tennis. Si les sports les plus populaires au Moyen-Âge ne sont plus d’actualité, plusieurs vivent encore à travers des reconstitutions historiques, des adaptations en ligne ou des disciplines qui y ressemblent.