Après un match retour disputé avant l’aller mardi soir, Cherbourg a de nouveau battu le SCO Handball ce samedi à Jean-Bouin et a ainsi scellé le sort des Angevins, condamnés à la relégation en Nationale 1. Mais il reste un espoir de maintien, qui pourrait s’obtenir en dehors des terrains.
C’était quasiment fait, c’est désormais officiel. Le SCO Handball ne sera pas en mesure de figurer hors de la zone de relégation de Proligue à la fin de cette saison. Cette dernière semaine aura définitivement entériné la descente angevine au troisième échelon national. Cherbourg, bourreau des Noir et Blanc, s’en est remis à deux fois pour envoyer les Scoïstes en Nationale 1, championnat dans lequel évoluait le SCO l’année passée. Les handballeurs du Cotentin, qui joueront les play-offs à la fin de la phase régulière, auront été rarement mis en difficulté lors de cette double-confrontation. Après la défaite mardi en terres cherbourgeoises (32-27) où ils n’auront pas démérité, les joueurs de Guillaume Dupin n’ont rien pu faire trois jours plus tard à la salle Jean-Bouin dans un match où ils jouaient pourtant leur peau dans l’antichambre de la Lidl Starligue.
Dès le début du match, ce sont les Cherbourgeois qui sont les plus tranchants et les plus efficaces. Lors des cinq premières minutes, les Scoïstes restent dans leur match et sont à bonne distance des visiteurs (3-4, 6’). Mais les Mauves vont ensuite connaître un temps fort et prendre un avantage plus conséquent, ponctué par Orsted (3-7, 10’). L’écart va ensuite osciller entre trois et cinq buts jusqu’à la fin de la première période. Dans les buts, Guerinot est étincelant et écœure les tireurs de penaltys adverses. Le portier angevin arrête 4 jets de 7 mètres en l’espace de vingt minutes, une performance XXL qui n’aura pas suffi à empêcher les visiteurs de dérouler. Juste avant la mi-temps, Angers aura une opportunité de revenir à -2. Malheureusement, le tir d’Ioannou est arrêté par le portier cherbourgeois Ribeiro. Car, en face aussi, les buts sont bien gardés par un tandem inédit Ribeiro-Saint-Cyr, en l’absence du gardien titulaire Tepper. C’est donc le jeune de vingt ans, habitué à être numéro 3, qui permet à Cherbourg de ne pas prendre de buts lors des trois dernières minutes de la première période (10-14, 30’).
Au retour des vestiaires, la partie reste en faveur des Cherbourgeois qui maintiennent un avantage variant de quatre à cinq buts. Mais les Angevins ne laissent pas tomber et profiteront d’une baisse de forme adverse pour recoller à deux longueurs (16-18, 41’). Après avoir bataillé pour revenir au score, le SCO n’arrivera pourtant pas à faire basculer la rencontre et le tir sur le poteau de Lavialle aurait pu changer beaucoup de choses (17-19, 47’). La chance angevine est passée, les Cherbourgeois remettent un coup d’accélérateur et reprennent leurs quatre à cinq buts d’avance. Malgré le sort de la rencontre décidé, Guérinot continue de briller et réalise son quinzième arrêt de la partie face à Doudinski. Le club normand s’impose finalement 28-23 et enterre définitivement les espoirs angevins de se maintenir en Proligue.
Même si le SCO Handball est désormais condamné à demeurer dans la zone de relégation, il reste tout de même une possibilité de maintien en deuxième division, mais celle-ci ne se jouera pas sur les parquets de hand. Avec la refonte de la Proligue qui pourrait voir passer son nombre de participants de 14 à 16, le club racheté par Saïd Chabane en 2018 peut toujours espérer conserver sa place au second échelon du handball français. Rien n’est encore fait, mais une chose est sûre, le bilan sportif des Angevins, cette année, est bien terne : dix-sept défaites pour un match nul et cinq victoires, des résultats trop faibles pour pouvoir prétendre à autre chose qu’une rétrogradation en National 1. Dans le jeu, les joueurs de Dupin et Tej auront montré parfois de belles choses, mais leur irrégularité leur a fait défaut tout au long de la saison. Parmi les joueurs les plus prometteurs de l’équipe, Guerinot, Abily, Lavialle, Tarrico ou encore le grec Ioannou auront été les pièces maîtresses de la formation scoïste. Le dernier cité a d’ailleurs prolongé son contrat cette semaine avec le SCO de deux saisons plus une en option. Une opération dont peut se satisfaire le SCO en vue de la préparation de l’année prochaine. Reste à savoir dans quelle division figurera le SCO en 2021-2022.