Président de l’ASRVV (Association Sportive Réveil Vernantes-Vernoil) depuis l’été 2019, Benjamin CHAUSSEPIED revient sur l’épilogue d’une première saison qui restera dans les annales à cause de son arrêt brutal dû à la crise sanitaire. Une saison très satisfaisante avec notamment la montée inattendue de l’équipe B en troisième Division de District. Alors que c’est l’heure ce week-end de la reprise de l’entraînement pour la saison 2020/2021 de l’ASRVV, Benjamin CHAUSSEPIED va aussi nous parler des prochains objectifs du club, notamment la mise en place d’un projet à long terme pour toutes les catégories. Enfin, il nous dira aussi que les petits clubs de foot amateur manquent d’aide pour gérer l’utilisation de leurs infrastructures.
Bonjour Benjamin CHAUSSEPIED, c’est enfin l’heure de la pré-saison 2020/2021. Cinq mois après l’arrêt brutal de la saison 2019/2020, pouvez-vous revenir sur les résultats sportifs de l’ASRVV et l’épilogue de cette saison particulière ?
“Bonjour, en effet, c’est enfin l’heure de rechausser les crampons après cette longue trêve. Comme l’ensemble des clubs, on aurait aimé que la saison puisse se terminer et offrir un épilogue concret sur le terrain. Le retour à la tête du club d’Eddy MICHEL au poste d’entraîneur nous a apporté une nouvelle dynamique. Elle s’est concrétisée par une belle quatrième place pour l’équipe fanion en deuxième division de District, dans une poule homogène. La surprise est venue de l’équipe B, qui a fait une superbe saison avec le statut de promu en quatrième division. Cette équipe a super bien démarré son championnat et est restée invaincue jusqu’au mois de janvier. En finissant dans les meilleurs seconds du championnat de quatrième division, elle accède donc à la troisième division, ce qui est une très bonne nouvelle pour le club. Enfin, l’ASRVV possède une seconde équipe réserve qui évolue en cinquième division, en entente avec l’US Parçay-La Pellerine. Une équipe qui a pris du plaisir à se retrouver chaque dimanche avec au final, une belle cinquième place au classement.”
Descendue en deuxième division en 2016, l’ASRVV s’est stabilisée à ce niveau, malgré des passages difficiles les saisons précédentes (jusqu’en 2019). Le retour d’Eddy MICHEL semble vous amener de l’ambition. Vous retrouvez de l’attractivité ?
“Lors de sa dernière saison passée au club en 2011-2012, le club avait fait une épopée en Coupe de France en allant jusqu’au cinquième tour et l’équipe fanion s’était maintenue en première division. Cela s’était très bien passé. Comme Eddy a beaucoup d’expérience dans le milieu du football (professionnel), il apporte beaucoup à notre club de campagne. Sa présence et un certain projet mis en place par le bureau directeur du club, nous ont permis de recruter en quantité et en qualité ces dernières semaines, des jeunes joueurs. Notre ancien gardien de but, Aurélien GOUJON, parti à l’EA Baugeois (D2) depuis deux saisons, revient au club pour nous amener son expérience à un poste important. Il sera en concurrence avec Gabin ANGER, notre jeune gardien de but, titulaire de l’équipe fanion, la saison passée. Quatre joueurs arrivent de l’US Parçay-la Pellerine (Alban DELAUNAY, Valentin HARDOUIN, Dimitri LECLOU et Wilfried LECLOU), deux arrivent de l’ASD Noyantais (Julien et Antoine PEAN) et deux U17 accèdent à la catégorie seniors, Tom HENAFF et Enzo GUERIN. En sens inverse, on dénombre l’arrêt de quatre joueurs surtout pour des raisons professionnelles.”
Quel est ce nouveau projet sportif ?
“Eddy MICHEL et le bureau directeur ont mis en place un projet sur trois ans, avec la création d’une charte qui relate les règles que chaque joueur de l’ASRVV (catégories jeunes et seniors) doit respecter lorsqu’il porte le maillot du club pour sa bonne cohésion sur et en dehors du terrain. Respecter ses coachs, ses coéquipiers, ses supporters et les arbitres doit permettre aussi de donner une bonne image de l’Association chaque week-end. Ces dernières semaines, chaque joueur devait valider cette charte lors de la signature de sa licence. Côté sportif, cette signature leur permette de pouvoir faire le stage de trois jours à l’Ile d’Oléron, qui aura lieu cette année du 7 au 9 août.”
Le club est situé à l’Est du département du Maine-et-Loire dans un coin où l’on voit que le football de compétition est de moins en moins important. A travers la fusion de quatre clubs voisins (Blou, Saint-Philbert-du-Peuple, Jumelles et Brion) pour représenter Jumelles Est Anjou ou la baisse de niveau des équipes fanions, on voit que les clubs de ce territoire ont des difficultés à survivre. Cela ne vous inquiète-t-il pas pour l’avenir ?
“A l’heure actuelle, l’ASRVV ne sent pas ce danger. Le fait d’avoir un projet sur trois ans doit permettre au club de se pérenniser à un certain niveau et de garder au minimum son effectif. On aimerait bien pouvoir jouer au-dessus de la deuxième division, mais c’est en structurant le club par étapes que cela pourra se faire. C’est pour cela que la montée de l’équipe B est une excellente nouvelle pour amener une plus grosse émulation au sein de l’effectif seniors. Avec en plus, de nombreux derbys à jouer dans la poule A de troisième division et l’avantage de faire de courts déplacements. Quant à l’équipe A, elle jouera plus dans le Sud du département que la saison passée et intègre une poule de treize équipes, où le SCA (Sporting Club Angevin) fera figure de favori dans la Poule C de seconde division. Les deux clubs vont d’ailleurs s’affronter lors des matchs amicaux. Tout en prenant du plaisir à jouer, l’équipe fanion visera donc le haut du tableau et l’équipe B, le maintien dans un championnat qu’elle découvrira. L’ASRVV comptera aussi dans ses rangs plus de joueurs U17 que les années précédentes, ce qui est de bon augure pour les années à venir.”
Pour finir, vous vouliez faire passer un message auprès des instances qui gèrent le football dans le département du Maine-et-Loire ?
“Oui, car aujourd’hui, il s’avère que nous sommes de plus en plus confrontés à un climat difficile à gérer. La sécheresse l’Été, et l’abondance de pluie en automne et en hiver dégradent la qualité de nos pelouses naturelles. Rien que pour s’entraîner, nos terrains sont abîmés. Des clubs de campagne comme le nôtre, qui font avec des moyens limités ne peuvent pas s’offrir de terrain synthétique comme peuvent le faire des clubs de ville qui, en plus, possèdent des agents d’entretien (!). C’est pourquoi, il serait temps de penser à bouger les choses. Je pense qu’il y a une vraie réflexion à effectuer au niveau des instances du football sur le sujet. Nous avons des idées à proposer !”