Rencontre avec Benjamin DESBOURDES, le responsable des seniors de l’Intrépide d’Angers Football. Il nous explique les raisons de son départ du club angevin, nous donne malgré tout les objectifs fixés pour la fin de saison et nous parle de ses futurs projets. Entretien.
Bonjour Benjamin, pouvez-vous revenir sur votre décision d’avoir décidé de quitter vos fonctions de responsable seniors à la fin de la saison ?
“Il y a quelques jours, j’ai annoncé au club et à mes joueurs, que je ne serais plus l’entraîneur de l’Intrépide d’Angers, la saison prochaine. Les raisons de mon départ sont purement personnelles et humaines. Il y a cinq ans, suite à une belle coupe de l’Anjou remporté en tant que joueurs, mais surtout après un enchaînement d’événements négatifs d’intersaison, on m’a demandé de prendre en charge l’équipe fanion ! Alors que je devais prendre la réserve… J’ai accepté avec plaisir, mais aussi avec un peu d’appréhension, ce challenge et ce nouveau rôle pour moi. Pendant ces cinq années, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur le soutien permanent des éducateurs qui m’ont accompagné et j’en profite pour les remercier, Warren Orain, Carlos Gomez, Patrick Leveau et mes derniers acolytes Thibault Chedanne, Florian Bertrand et Saïd Nabati, sans qui cette histoire aurait sûrement été plus courte… Mais aujourd’hui, j’ai perdu ce côté humain… Quitter ce club que j’ai découvert il y a neuf ans, en tant que joueur n’est pas une décision facile, car c’est un club que j’apprécie et où j’ai rencontré des gens passionnés et dévoués. Tant au niveau des joueurs que des éducateurs ou des dirigeants, mais l’Intrépide reste un navire difficile à manœuvrer. J’espère à ce titre, que mon départ permettra d’amener un souffle nouveau sur ce dernier… En tout cas, je garderais des souvenirs incroyables de mes années de joueur et d’éducateur au club, la montée en Division d’Honneur, la coupe de l’Anjou, les soirées des convocations interminables, les moments de convivialités mémorables après les matchs U13 ou les soirs d’entraînement, et j’en passe… C’est aussi cela qui fait que j’aime ce sport et ce club…”
Quels seront les objectifs pour cette fin de saison ?
“C’est bien beau de parler de ces bons souvenirs, mais il faut surtout se concentrer sur le présent, et celui-ci, c’est d’aller chercher un maintien pour les équipes réserves et de finir du mieux possible avec l’équipe première… Pour cela, comme je dis toujours aux joueurs depuis le début de la saison ! Une saison, c’est long, il faut prendre les matchs les uns après les autres, faire preuve d’humilité pour être capable de se remettre en question à chaque match… Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir un groupe de joueurs fait de qualités footballistiques intéressantes, mais surtout de qualités humaines incroyables… En effet pour la plupart, ils ont commencé l’aventure avec moi, il y a cinq ans, ils avaient tout juste vingt ou vingt-et-un ans, et malgré des années parfois difficiles, ils sont restés fidèles au club, et quand bien même, ils sont partis, ils y sont ensuite revenus, c’est qu’ils s’y sentent bien… J’espère que leur complicité sur le terrain durera encore quelques années, afin que je puisse voir leur belle évolution… S’il vous plaît les gars, rester ensemble…”
Avez-vous de futurs projets ?
“En ce qui me concerne, je ne sais pas ce que je ferais la saison prochaine. Il est bien évident que je resterais dans le football, pour la tranquillité de ma femme !!! Mais dans quel rôle ??? J’aimerais continuer à encadrer, donc, je ne me ferme à aucune éventualité, mais si cela ne se fait pas et bien, je continuerais à profiter de ma passion du football et du sport en général d’une autre façon…”
Avez-vous un mot pour conclure ?
“J’aurais deux petits mots de fin, le premier est pour mes joueurs, l’abnégation, le travail et l’humilité finissent toujours par payer, mais une saison, c’est long… Ensuite, mon dernier mot est pour les trois dirigeants du club (et une pensée pour notre fidèle supporter, Pascal), qui m’ont accompagné, supporté et parfois soutenu pendant ces cinq saisons au bord du terrain, je parle bien sûr d’Antoine Boizard, de Bruno Goua et de l’incontournable Thierry Sanne… Promis, je ne balance pas les dossiers “PERRIER”…”